Date de sortie : 1979

Éditeur : Atari

Genre : action-aventure

Support : Atari VCS 2600

 

Cela fait un petit moment que je voulais parler d’un pionnier, même d’un précurseur, d’un genre ultra-représenté dans les jeux vidéo modernes. Mais par manque de temps et de courage, je l’ai souvent laissé de côté, jusqu’à aujourd’hui où je me décide enfin de sortir une petite pige sur le créateur du jeu d’action-aventure. Alors non, ce n’est pas le premier épisode des aventures de Link, ce n’est pas le premier épisode de Pitfall, mais un jeu un peu moins connu aujourd’hui et qui pourtant mérite qu’on s’y attarde un peu : Adventure sur Atari VCS 2600.

Adventure est un jeu d’action-aventure sorti en 1979 sur la VCS d’Atari et développé par Warren Robinett. Pour développé son jeu, ce dernier s’est grandement inspiré d’un certain Colossal Cave Adventure, premier jeu d’aventure textuel sorti en 1976 sur PDP-10 par William Crowther, tout en s’en éloignant un peu. Ici, on incarne un héros représenté par un simple carré, qui va devoir parcourir labyrinthes et châteaux à la recherche d’un calice, tout en affrontant des dragons.

 

Graphismes :

On ne va pas se le cacher, en 1979 sur consoles, on ne faisait pas grand chose. Pas parce qu’on était des flemmards (ça, ça arrivera plus tard) mais tout simplement parce que la technologie et les moyens techniques ne le permettent pas. C’est pourquoi Adventure est ultra simpliste, avec un personnage qui n’est qu’un gros pixel, quelques autres gros pixels posés ça et là pour faire des murs et quelques sprites pour savoir un peu ce qu’il y a devant nous (une flèche pour une épée, une clé pour ouvrir les portes fermées ou des dragons et chauve-souris pour les ennemis). Le jeu joue pas mal avec les couleurs, puisqu’elles changent à chaque passage de zones (devant un château, on aura des décors uniquement en jaune, si on passe l’écran suivant on passe au vert, mais si on se balade dans un labyrinthe bleu, tout le labyrinthe sera bleu même en changeant d’écran) tout d’abord pour qu’on puisse mémoriser les lieux plus facilement mais aussi pour en jouer un peu : la clé jaune ouvre la porte du château jaune, et la clé noire ouvre la porte du château noir, par exemple. Mais ça n’empêche qu’en 37 ans, le jeu a pris un sacré coup de vieux !

Musiques / bande-son :

Pas de musique dans le jeu, c’était pas encore courant à l’époque sur la console. On peut quand même entendre quelques bruitages pas trop dégueu sortir de la console, lorsque l’on prend on pose un objet, quand on touche ou se fait toucher par un ennemi, ou encore quand on ramène le calice au château. Pas folichon, certes.

 

Maniabilité / gameplay :

Simple et efficace, il faut dire qu’avec une manette ne comprenant qu’un stick et un bouton, on ne peut pas non plus faire des miracles ! On se déplace au stick, on attrape un objet au sol en le touchant, et on le repose en appuyant sur le bouton. Pour attaquer, avec la flèche en main (qui représente une épée, ayez un peu d’imagination!), il faut que la pointe touche l’ennemi pour le neutraliser, sinon les méchants continueront à vous poursuivre à travers les différents écrans. Vous pourrez également avoir deux objets en même temps en récupérant l’aimant, qui fera également bouger les objets tout seul une fois que vous l’aurez touché. Enfin, comme dit plus haut, ne négligez pas la couleur des clés pour ouvrir les bonnes portes, dont il suffit de se diriger dessus pour les ouvrir.

Scénario :

Vous êtes un héros qui va devoir parcourir différentes épreuves pour amener un calice sacré en votre château, tout en vous battant contre des dragons féroces voir même des chauve-souris et en essayant de ne pas vous perdre dans des labyrinthes tortueux, ou alors à la visibilité réduite. Pourquoi il vous faut ce calice ? Bonne question, et dans Adventure, on ne se pose pas de question : on fonce. A noter que, si vous arrivez à le trouver, vous trouverez le premier easter egg de l’histoire du jeu vidéo, avec le nom du développeur inclus dans les décors (fallait bien trouver un moyen de se faire connaître à une époque où les studios de développement n’avaient aucune reconnaissance).

 

Replay value :

Adventure propose trois expériences différentes en terme de position des châteaux, des méchants et des bonus. Si le premier mode est assez simple et se finit très vite, les deux autres sont un peu ardus et devront être recommencé plusieurs fois, ou pour les plus accrochés, rester un petit moment dessus. Mais même si le jeu est vieux et pas beau, quand on maîtrise le troisième mode, on prend un petit plaisir à se le refaire quand on a quelques minutes…

Conclusion :

Oui, Adventure a un certain âge, mais il s’agit du premier jeu d’action-aventure sorti sur console, et ce n’est pas rien. Si vous aimez bien le genre, ça ne vous coûtera pas grand chose de démarrer une petite partie pour lui rendre hommage.


bigvilo

Retrouvez l’émulateur et la rom du jeu sur Atari 2600 chez notre partenaire

Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/atari_2600/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/atari_2600/Adventure/

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