[LOOSE TEST] Way of the Warrior

Éditeur: Universal Interactive Studios

Année: 1994

Support: 3DO

 

 Aaaah, Naughty Dog… Quel développeur de renom, et pour cause: le studio de Santa Monica a réussi à nous pondre des séries de jeux de plate-forme vraiment exceptionnelles et populaires. C’est ainsi qu’au fil des générations de consoles 3D de Sony, on a eu une série phare pour chacune: la Playstation a eu ses Crash Bandicoot, la Playstation 2 a eu les Jak et la PS3 accueille en ce moment trois jeux de la série Uncharted. Bref, de très bons jeux comme je le disais.

 

 Mais attendez, Naughty Dog a été fondé en 1986 (sous le nom de Jam Software, qui sera renommé avant les années 90 sous le nom que l’on connaît), et Crash Bandicoot est sorti en 1996, alors qu’est-ce qu’on essaye de nous cacher? Bon, il y a eu des jeux sur PC, un certain Ring of Power en 1991 sur MegaDrive, et Way of the Warrior en 1994 sur 3DO… D’ailleurs, nous allons parler de ce dernier jeu, méconnu du grand public, et j’ai envie de dire « Tant mieux pour eux (et pour Naughty Dog) ».

 Way of the Warrior est un jeu de combat en 2D sur 3DO développé par Naughty Dog donc, avec des personnages et des vois digitalisés, des cinématiques 3D des musiques métal d’assez mauvais goût. Le jeu dispose de 16 personnages, dont deux boss et quatre personnages cachés, de 9 plateaux et est jouable à deux, sinon on s’amuse pas. Comme tout bon jeu de combat, le scénario est assez minimaliste est là à peine pour justifier la baston. Ici, vous devrez affronter des combattants du monde entier ainsi que d’un monde étrange pour que votre nom apparaisse dans le livre des guerriers et avoir une reconnaissance éternelle. Bref, une copie de tous les autres jeux de combat, et vous l’aurez sans doute remarquer, de Mortal Kombat.

 Voilà, les présentations sont faites, maintenant on va pouvoir passer aux choses sérieuses (si on peut dire). Way of the Warrior est de ces jeux de combat, ou plutôt de ces jeux tout court, qu’on essaye d’éviter quand on les connaît, et dont on est pas attiré quand on ne sait pas de quoi il s’agit. Alors pour l’histoire, le jeu a été développé avec très peu de moyens, au point que le casting d’acteurs soit fait avec des amis de l’équipe, voir même avec Jason Rubin (producteur/réalisateur/ game designer du jeu) pour deux personnages (à vous de deviner lesquels).

 

 Première chose que l’on remarque dans ce jeu, les graphismes. Il s’agit de sprites de véritables acteurs filmés sur fond jaune (oui, y’avait pas de fond vert dans la boîte!) sur des décors modélisés à l’ordinateur. Alors peut-être que dans la première partie des années 90, et plus particulièrement au début de ces années lors de la sortie de Mortal Kombat, c’était à la mode et ça donnait un peu d’air frais dans le genre, mais ça vieillit très mal, et ça ne permet pas d’avoir des animations fluides (voir le loose-test sur Street Fighter The Movie). Les décors sont corrects, même si je les trouve qu’ils possèdent des couleurs un peu trop vives pour un jeu sensé être ultra-gore. Pour ce qui est de l’animation des personnages du jeu, bah si vous avez envie d’être frustré de voir des trucs saccadés et avec la fluidité du ciment qui commence à durcir, bah vous allez servi, car c’est aussi beau et fluide que ce que je viens de vous décrire…

 De plus, évitez de tenter des combos ravageurs, d’une part parce que des combos ravageurs, y’en a pas, et parce que même si ce sont les combinaisons de touches «standard» que vous retrouverez pour faire quelques petites actions, vous aurez bizarrement du mal à les sortir alors que votre ennemi vous enchaînera sans souci, et puis ils n’enlèvent pas tant que ça en santé. Et puis cerise sur le CD rayé, ils sont souvent assez moches et reflètent bien l’animation dégueulasse de l’ensemble du jeu.

 Pour ce qui est du côté sonore, la musique métal de White Zombie ravira les fans du genre, même si c’est dommage de n’avoir qu’une seule musique du groupe, ce qui fait qu’on tourne très vite en rond, tellement qu’on a l’impression que seul le refrain passe en boucle. La voix off que l’on peut entendre reste dans le ton du jeu de combat, un peu trop d’ailleurs, on a presque l’impression d’avoir affaire à la même personne qui a fait la célèbre voix grave qui nous disait « Finish him! » dans Mortal Kombat, ou c’est tout comme. Pour les bruitages, pas vraiment fameux, c’est véritablement fait avec les moyens du bord, bien en dessous de la moyenne des autres mauvais jeux traités ici (non, pas des jeux de combat, un peu de respect pour ce genre noble qu’est le versus fighting!).

 

 Je reste sympa avec l’histoire, car on sait tous que les jeux de baston ne sont pas réputés pour ce point là, et c’est tant mieux. Bref, on a encore le droit à ce traitement ici, et les développeurs ne s’en cachent pas, avec juste une vidéo avant de commencer le mode Tournoi et une en fin. Ils ont au moins fait un effort sur ce point là, mais du coup, on se demande si le maigre budget du jeu n’est pas parti dans le temps qu’a passé une personne spécialisée dans la modélisation 3D à faire ses vidéos de 10 secondes… Et en plus, elles sont moches! Y’avait de quoi gagner un peu de budget sur d’autres trucs, je sais pas moi: améliorer la fluidité des personnages par exemple!

 Le système de score n’est pas très compréhensible, il arrive qu’il y ait des pièces qui tombent ça et là durant les combats, vous rapportant plus ou moins de points selon la taille de l’objet. Vous gagnerez des points en faisant diverses techniques à votre adversaire (ah oui, faut le toucher, sinon c’est pas du jeu!), en le battant (supplément de points via les secondes qui restent) et bien entendu en terminant des manches en Perfect (ça peut arriver, pas souvent en votre faveur, mais ça peut arriver). Bon, si, il est quand même compréhensible, mais pas tant que ça une fois que vous aurez vu que vous avez fait pas mal de techniques à votre adversaire et que lui n’en a pas fait plus de deux et vous a pris 250 points d’écart…

 

 Seul ou à deux, le jeu vous gavera vite, par manque d’intérêt réel, de défi ou tout simplement de fun. Quoi? Vous vouliez des raisons en plus?! Ça ne vous suffit pas pour dire que le jeu est aussi pauvre qu’une personne qui sort d’un casino à Vegas?!

 Verdict: dire que sans Way of the Warrior, on aurait jamais eu de jeux comme Crash Bandicoot, Jak & Daxter et Uncharted… Comme quoi, tout tient à peu de choses.


bigvilo

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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/3do/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/3do/Way%2520of%2520the%2520Warrior%2520%2528U%2529/

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