Si il y a bien un phénomène qui s’est accentué sur la septième génération de jeux, c’est la multiplication de collectors pour un seul et même jeu. Parfois, il se décline, en deux, voire trois versions, c’est à dire, la version collector, l’ultra collector, et le bundle console. Un phénomène qui plaira à certains collectionneurs, mais qui fera pleurer le porte-monnaie des plus pauvres.
PS : Pour le test de ce collector, il s’agit d’un test sur une version 360 et une version PS3.
Le très bon Tekken 6 s’est vu décliner en 2 collectors :
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Collector Edition | L’Arcade Stick Edition |
Contenu |
– Le jeu – Un Sweat Tekken 6 – Un poster – Un artbook |
– Le jeu – Un stick arcade Hori – Un artbook |
Prix d’origine | 80,00 € | 150,00 € |
Dimension de la box | 32,5*28*9,5 | 28,5*38*15,5 |
Comme vous pouvez le constater, il n’existe pas de collector complet. L’un propose un sweatshirt, et un poster tandis que l’autre propose un stick arcade. Bref, si le fan souhaite posséder tous les contenus, il devra mettre la main au portefeuille 2 fois…
Vu le prix d’origine de l’Arcade Stick Edition, Namco Bandai aurait pu faire un effort afin de proposer le sweat et le poster.
A noter qu’il existe une différence entre les 2 collectors PS3, et Xbox 360. En effet, dans le cas de la PS3, le sweat et le stick arcade sont noirs, tandis que dans le cas du collector de la version 360, le sweat et le stick sont blancs (à l’image des coloris d’origine des consoles).
Premier constat entre les 2 collectors, le packaging. Même si dans les 2 cas, les box sont imposantes, le carton de « l’Arcade Stick Edition » prend plus de place que son homologue « Collector Edition ». L’image de présentation « Collector Edition » représente Kazuya Mishima, tandis que la version Arcade Stick Edition s’intéresse à Jin Kazama, et Heihachi Mishima. Les réfractaires de la famille Mishima pesteront par l’absence des autres protagonistes.
On notera malheureusement une certaine fragilité du packaging à cause du carton.
Intéressons-nous tout d’abord aux contenus communs des 2 collectors, à savoir le jeu et l’artbook.
L’un des points regrettable dans le cas des 2 collectors, c’est qu’ils ont été produits pour l’ensemble du marché européen. Si dans l’idée, cela ne s’avère pas dérangeant, on se rend compte rapidement de quelques inepties.
Par exemple, la jaquette du jeu PS3 contient les signalétiques de la PEGI, le logo USK (allemand), et la signalétique australienne. En termes d’esthétisme, surtout sur un boîtier PS3 (plus petit), c’est une aberration, on est pas loin d’un paquet de cigarette. A l’inverse, la version 360 jouit de l’absence de toute signalétique. Mais le pire provient de la notice. La notice des collectors, contrairement aux notices normales a été traduite dans différentes langues. La notice devient si imposante (plus de 150 pages) qu’elle ne peut plus loger dans le boîtier du jeu, et se voit attribuer un petit emplacement dans la grande box… D’ailleurs, certains pays comme la Suède, le Portugal et la Finlande apprécieront le soin apporté à la traduction de la notice… En effet, si la France, l’Angleterre, l’Italie, et l’Espagne profitent d’une traduction d’une notice complète d’une trentaine de pages, les autres pays se contenteront de moins de 10 pages…
Même si on imagine qu’il s’agit de marché vidéoludique moins important, il est regrettable de voir cette discrimination marketing.
L’artbook de son côté rattrape le désastre de la notice. De format A4, il se compose de 100 pages. On y retrouve de sublimes artworks de l’ensemble du casting du jeu, mais également l’évolution des protagonistes à travers la série. On retrouve aussi quelques concepts arts, et les illustrations des costumes secondaires imaginés par quelques mangakas célèbres comme Oh great ! (Enfer et Paradis), Clamp (X, Sakura Card Captor) ou Masashi Kishimoto (Naruto), Mutsumi Inomata (Tales of Destiny / Eternia), Mamoru Nagano (Brain Powered), Ryōji Minagawa (Arms) et Takayuki Yamaguchi (Shigurui).
L’artbook s’avère complet s’intéressant au casting de la saga entière (à l’exception de Gon pour certainement des raisons de droit). On reprochera cependant au livre de ne pas être traduit dans notre belle langue, mais parfois en anglais, et parfois en japonais… Pour les fans les plus pointilleux, l’artbook de Tekken 6 comporte une erreur depuis la sortie de Tekken Tag Tournament 2. En effet, le personnage d’Unknow dans l’artbook est présenté comme la sœur de Jun Kazama. Hors, dans Tekken Tag Tournament 2, Jun est en réalité Unknow possédée par l’esprit du loup.
Le stick
Comme le dirait si bien le critique Jean Pierre Coffe, le stick arcade de tekken, « c’est de la merde ». Bon, j’exagère un peu, mais Hori nous a habitué à bien mieux. Il s’agit plus d’un stick pour débuter, pour joueur occasionnel, ou tout simplement pour collectionner. Si à sa sortie, le prix s’avérait être une pure arnaque (150€ le collector), maintenant que son prix devient abordable, on peut se laisser tenter.
Si en termes de placement le stick n’est pas trop mal, on pestera un peu plus sur la trop grande souplesse du joystick et des boutons, et le poids global du stick (bien trop léger).
Si vous avez la volonté de modifier votre stick (réparation, ou mod en full sanwa, et seimetsu), il est totalement déconseillé de l’acheter. Les boutons sont soudés, et les vis ne sont pas toujours bien placées.
Bref, si vous achetez ce collector dans l’optique de l’utilisation avant l’objet collector en lui même, réfléchissez d’abord au tarif et à votre niveau de jeu. Le Sweatshirt
Du côté du sweat, il s’avère relativement classique avec la présence d’une capuche, et une grande poche à l’avant. Comme la majorité des sweatshirts, il est composé à 80% de coton. On y retrouve le logo Tekken à l’avant du pull en petit, et au dos, un gros 鉄拳 qui rend bien.
Le point qui en revanche fait sourire, c’est la taille du sweat. Bien qu’il soit indiqué taille L, c’est en réalité un petit S… On signalera le manque de logique des concepteurs puisque le jeu est censé être déconseillé au moins de 16 ans. Bien qu’il soit difficile dans ce genre de cas d’établir différentes tailles (S, L, XL…), travailler un sweat prévu pour le français lambda semble logique (un vrai L). Bref, si vous êtes dans la moyenne française, c’est à dire 1,75 mètre pour 77 kilos, vous allez vous sentir à l’étroit dans ce pull… En tout franchise, j’aurai préféré avoir le jogging de Jin kazama, mais malgré sa simplicité, ce sweat reste sympa.
Enfin pour terminer, nous allons nous intéresser au poster. Un poster qui en impose puisqu’il mesure 117cm*75cm. Ça change enfin des posters rikiki que l’on trouve dans bons nombres de collectors. On y retrouve l’artwork officiel de Lars en bien plus grand.
Conclusion Bien que je semble assassin avec les collectors de Tekken 6, ils sont en réalité 2 pièces de collections sympathiques à posséder si on est fan de la série. A sa sortie, le Collector Edition était à un tarif correct, tandis que le Arcade Stick Edition représentait une arnaque. Désormais, les 2 sont accessibles pour le commun des mortels sur le plan financier. On regrette juste que les 2 collectors en question souffrent de nombreux soucis de finitions, et d’une politique de contenu matérialisé en kit (contrairement au jeu qui ne propose pas de DLC payant).
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L’Arcade Stick Edition | Collector Edition |
Les plus |
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Les moins |
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