Date de sortie
française: septembre
1996
Éditeur:
id Software
Genre:
FPS
Support:
DOS
Avant 1996, peu de jeux
de tir (faut dire qu’il y en avait peu à part Wolfenstein
3D et DooM,
de chez id
Software)
pouvaient se targuer d’être en full 3D. Mais la donne allait changer
durant cette année charnière pour l’histoire du FPS avec notamment
l’arrivée d’un nouveau moteur 3D portant le nom du jeu qui l’a fait
découvrir au grand public: le Quake Engine,
pour le jeu Quake.
Quake
est un jeu de tir du FPS en 3D totale où votre but à vous, petit
Space Marines lancé seul contre tous, sera de passer de niveaux en
niveaux en dézingant (ou non) les autres soldats possédés, tout en
trouvant diverses clés pour avancer dans un parcours « dédalesque ».
Graphismes:
La 3D
polygonale (pas la 3D avec des lunettes, qu’on essaye de nous faire
croire que c’est révolutionnaire tous les 20 ans) n’est pas encore
aussi parfaite que celle que l’on connaît aujourd’hui, mais force
est de constater que le travail donné pour ce jeu est dantesque, à
une époque où la 2D est encore lisse et où les gros polygones sont
trop nombreux pour proposer un rendu réellement alléchant. Mais
pour ce jeu, on a un rendu visuel à des années lumières de ce qui
se faisait avant, c’est une véritable révolution par rapport à
DooM! Environnements
fermés mais détaillés et plutôt bien modelés pour donner une
ambiance des plus glauques, ennemis nombreux et reconnaissables même
de loin (chiens enragés, soldats possédés, zombies collants,
chevaliers squelettiques ou encore grosses bestioles dont on ne peut
donner de nom) et des armes dont le design mais les effets sont
véritablement magnifiques (la hache pleine de sang rappelle à quel
point vos affrontements sont violents, le lance-grenade fait des
ravages aussi bien de manière visuelle que sur la santé de vos
ennemis, sans oublier les fameux fusils à pompe toujours efficace à
courte portée). Dommage que les ennemis soient un peu coincés des
fesses lorsqu’ils se déplacent. On arrive dans une ère nouvelle
avec ce jeu. Et ceux qui diront qu’il est trop sombre, je dirai
simplement que la peur et la pression sont accentuées dans ces
moments là…
Musiques:
Le jeu possède
quelques musiques de fond, qui ne sont à peine audibles au milieu de
l’action ou lors de vos déplacements. Il s’agit très souvent de
bruitages en rapport avec votre environnement, comme le vent ou le
bruissement de l’eau. Et à vrai dire, on s’en fout! Les véritables
bruitages, ceux de vos armes de destruction massive et de torture
transcenderont vos oreilles et celles de vos voisins, car l’envie de
pousser le volume à fond sera très tentante! Ajoutez à cela des
cris de monstres venus d’outre-tombe qui vous feront sursauter au
milieu d’un silence d’église et vous vous sentirez dans la peau d’un
vrai Marine!
Maniabilité
/ gameplay:
Le jeu est
entièrement paramétrable en ce qui concerne la disposition des
boutons, c’est une bonne chose car la configuration par défaut n’est
pas géniale et ne possède pas encore les codes que l’on retrouve
actuellement sur ce genre de jeu (les flèches sont configurées à
la place de ZQSD). Le
jeu est jouable à la souris avec le clavier, le combo est juste
magnifique, tout répond bien et n’a pas vieilli. La possibilité de
lever ou baisser la tête pour viser était encore naissante à
l’époque, et est indispensable dans ce jeu: on peut donc viser la
tête, prendre un ennemi de haut ou admirer les décors. Que l’on
soit un vieux de la vieille ou un jeune qui ne jure que par Call
of Duty depuis 3-4 ans, on saura comment
faire survivre notre héros dans ce merdier.
Scénario:
Dans un futur
proche, la téléportation est devenue possible grâce aux recherches
scientifiques; mais Quake,
maître de l’Enfer, arrive à s’emparer de cette technologie et
répand les ténèbres là où il peut. Vous faites partie de
l’escouade de Space Marines qui va devoir contenir ce mal, mais tous
collègues finissent posséder par le maître de l’Enfer. Tous, sauf
vous. Le scénario est posé pour justifier une effusion constante de
sang et de parties du corps démembrées de vos anciens frères
d’arme. On se doutait que le scénar’ serait celui d’un film de série
B, sans introduction ou petit passage manuscrit pour nous le montrer.
Donc pas de notice, pas d’histoire!
Replay
value:
Le jeu est
long, très long. Les niveaux sont tortueux, des clés sont à
chercher pour accéder à des parties fermées, des secrets sont à
trouver dans chacun des niveaux (leur nombre varie) et des ennemis de
plus en plus nombreux et coriaces viennent agrémenter un FPS
possédant pas moins d’une trentaine de niveaux répartis sur quatre
épisode. Mais ce qui vous fera jouer et rejouer à ce jeu, c’est son
mode multijoueurs jusqu’à 16 en même temps dans les fameux
deathmatchs
en réseau ou sur le Net, ce qui était
une véritable révolution pour l’époque. La communauté étant
encore forte aujourd’hui, ça doit être aussi faisable que de tenter
un multi sur Team Fortress 2,
ou presque.
Conclusion:
Tout comme
DooM ou Duke
Nukem, Quake
est une légende du FPS et du jeu sur ordinateur en général. Son
mode solo très long, son multijoueur révolutionnaire et son aspect
gore au possible lui ont sans doute permis d’atteindre le rang de jeu
idolâtré encore aujourd’hui.
bigvilo