[LOOSE TEST] Dalmatians 2

Éditeur : Phoenix Entertainment

Année : 2003

Support : Playstation

Quand on a dix ans en 2003, qu’est-ce qu’on aime ? Les jeux vidéo enfantins et les dessins animés, mais encore plus l’univers Disney. Et ça, les parents l’ont bien compris, surtout qu’un mélange de ces genres ne peut être qu’une bonne source de divertissements pour ses enfants, surtout en hiver où l’on ne veut pas les laisser trainer dehors pour ne pas qu’ils prennent froid. Alors le vendredi soir après le travail, en faisant ses courses, on va voir s’il n’y a pas un petit truc pour faire plaisir aux gosses. Mais bon, c’est connu, on ne s’intéresse pas trop aux jeux vidéo car c’est pour les jeunes ; et après avoir reposé un GTA 2 et le dernier exemplaire de Tombi qui restait sur les trois dernières étales de jeux Playstation du Mammouth de Lacroix-Saint-Ouen pour se diriger sur un titre aux allures de jeu officiel du film Disney « Les 102 Dalmatiens«  sorti deux ans plus tôt. Et c’est là où on regrette que les parents de cette génération ne connaissent pas vraiment l’univers des jeux vidéo contemporain, car ils ont fait l’erreur d’acheter Dalmatians 2

Comment définir Dalmatians 2 ? Est-ce qu’on peut réellement dire que c’est un jeu ? Et si je me penche dessus, peut-on dire que je suis un joueur, au même titre qu’un joueur d’Angry Bird ou de Command & Conquer ? Une chose est sûre, c’est que ce logiciel est sorti en 2003 sur Playstation, pour le plus grand malheur des personnes qui ont osées mettre 15€ dedans.

Le but de cette… « chose » ? Je me le pose encore. Car quand on arrive au menu principal, on a le droit à quatre dessins en guise de choix : de la peinture, une vieille caméra de cinéma, des pièces de puzzle et une clé à molette. Pour la dernière, on se doute que ce sont les paramètres, et pour le reste, je ne vais pas vous faire languir (bien qu’à mon avis, ce ne soit pas le cas) plus longtemps : un stand amusement pour peindre différents dessins de dalmatiens aux couleurs de votre choix, un petit dessin animé mettant en scène les fameux chiens et une section consacrée aux casses-tête à déplacement de cases.

Alors comment parler de graphismes à ce niveau là ? La vidéo proposée est juste ignoble, je n’ai jamais vu aussi mauvaise animation pour un dessin animé depuis… depuis… bah bonne question, c’est la première fois que je vois un truc aussi moche, mal fait et tout simplement honteux pour toutes personnes adorateurs de dessins animés/dalmatiens/jeux Playstation (rayez les mentions inutiles). La partie à dessiner donne l’impression d’avoir été fait par des enfants de 5 ans qui tiennent le crayon de la main gauche alors qu’ils sont droitiers. Et pour la partie puzzle, on reprend les mêmes images que pour le dessin, sauf que cette fois elles sont normalement colorisées.

Le jeu est entièrement doublé en français. D’un côté, ce n’est pas trop difficile, ça veut juste dire que l’écran de pause est en français, et que la vidéo est doublée. Et honnêtement, il aurait été mieux qu’elle soit muette, car le doublage est totalement raté, les voix de petits chiots sont celles d’adultes sans même avoir été modifiées pour paraître plus enfantines. Et puis je ne vais pas parler du jeu d’acteurs… Le jeu dispose de quelques bruitages, qui font clairement honte à une console CD. Quant à la musique, il n’y en a pas (sauf pour la petite vidéo), aussi bien dans les menus que dans les mini-jeux, et c’est tant mieux.

Et puis même le montage de la vidéo est totalement daubé. On passe d’un plan à un autre sans grosse explication, surtout que ces passages amènent parfois des situations qui n’ont pas grand rapport les unes envers les autres, les ellipses étant assez grossières et injustifiées pour comprendre ce qui pourrait s’appeler un scénario sorti tout droit de l’imagination de Max Pécas à cinq ans. Et puis de tout façon, je suis sûr que personne ne regardera ce… machin là.

Parlons très brièvement de ce qui fait que le jeu est sorti sur Playstation et pas sur 3DO comme beaucoup de choses inutiles : la difficulté des puzzles. Vous avez tous connu ces petits panneaux avec des cases à glisser pour reconstituer une image quand vous étiez jeunes, et bien on reprend ce principe, avec différents modes de difficulté. Comment faire pour donner de la difficulté à ces casses-tête ? En multipliant le nombre de cases bien sûr ! Vous en trouverez quatre (comme sur l’illustration ci-dessus) : 8, 15, 24 et 35 cases. Ensuite, il suffit de bouger le curseur et d’appuyer sur X pour déplacer une case dans la partie noire. Rien de compliqué, il suffit d’avoir un peu de logique ; mais finir les six casses-tête dans les quatre modes de difficulté (vu que c’est le seul défi de la galette) ne sera pas non plus une mince affaire.

Mais je me demande encore pourquoi je m’efforce à vous parler de cette immondice. C’est peut-être enfoncé des portes ouvertes, mais se retrouver devant une telle daube devant sa télévision, c’est juste scandaleux. Ce n’est pas vraiment un jeu, car la seule partie jouable qui ne ressemble pas à Paint ou aux Blopens se résume à déplacer des cases pour reconstituer une image, tel un petit puzzle de poche en plastique. Coller ses enfants devant l’écran avec cet affront envers la console 32-bits et les priver de sortir jouer dehors avec d’autres enfants de leur âge est un crime contre l’humanité de vos enfants ! Et je pèse mes mots ! Les éditeurs et développeurs n’avaient pas qu’envie de nourrir leur famille en sortant un tel soft, ils ont aussi tenter l’escroquerie de masse ! Heureusement, les gens ne sont pas assez fous pour avoir acheté ce jeu dans l’intention de passer du temps dessus et tenter de le finir. Tout simplement, parce que « finir » ça n’apporte aucune fierté et reconnaissance de soi (j’ai terminé La Petite Sirène 2 sur la même console, et croyez moi que j’y ai trouvé une reconnaissance 475000 fois plus importante qu’avec cet étron). Alors si un jour, il vous arrive de croiser cette saloperie sur une brocante, faites moi plaisir : prenez la boite du jeu perpendiculairement à vous et lancez là à la gueule de la personne qui a acheté ça et qui en plus ose le vendre, afin de lui fendre le crâne en deux.

Verdict : j’en ai vu de la merde, de la bien dure à la bien coulante, sur consoles et ordinateurs, et j’ai résisté corps et âme ; mais voir une chiasse comme Dalmatians 2 m’a retourné le cerveau et l’estomac.


bigvilo

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