[LOOSE TEST] Mortal Kombat 4

Éditeur : Midway


Année : 1999


Support : Gameboy
Color

MORTAL KOMBAT !
Quel joueur ayant connu le milieu des années 90 n’a pas eu entre ses
mains un exemplaire de la série des
Mortal
Kombat
 ? Enormément. Et pour cause, à
une époque où les jeux de combat étaient rois dans les salles
d’arcade et dans les parties entre potes sur les consoles 16-bits, il
s’agit du solide rival d’un autre grand de cette époque,
Street
Fighter II
. La différence entre MK et SF,
c’est que MK jouait la carte des graphismes plus réalismes et plus
orientés « à l’occidentale », notamment grâce aux
personnages digitalisés à partir de véritables personnes, mais
aussi par la brutalité de ses effets, avec du sang à tout va, des
démembrements et des décapitations en guise de punition au perdant,
avec les célèbres Fatalités.


Après trois titres qui
resteront dans la mémoire de certains pour les éléments que j’ai
précédemment dit (et pour des raisons plutôt « buguesque »
pour les autres), pourquoi ne pas parler de celui qui est le moins de
connu de tous, le quatrième opus ?! La série a mal subi le
passage à la 3D, où la concurrence s’est intensifiée en quantité
et en qualité (avec
Virtua Fighter
et
Tekken pour ne
citer qu’eux), et la série a en plus perdu en qualité. La preuve en
est avec
Mortal Kombat 4,
dans sa version la plus immonde, celle sur la peu puissante
Gameboy
Color
.

Dans ce Mortal
Kombat 4
, sorti en 1999 sur la portable de
Nintendo, on prend la
même mixture que les précédents volets et on recommence :
vous êtes un combattant invité au tournoi
Mortal
Kombat
pour défendre l’honneur et la survie
de votre royaume qu’est la Terre. Pour cela, vous devrez battre
chacun de vos adversaires pour finalement affronter
Shang
Tsung
pour remporter le tournoi.


Et ne cherchez pas plus
d’histoire pour justifier effluves de sang et d’os craquelés, on est
dans un jeu de kombat, et c’est déjà bien qu’on nous dise pourquoi
on est là !

Avant toute chose, je
tiens à signaler que je renie pas la série des
MK
ni l’impact qu’elle a eu sur l’univers du jeu de combat et du jeu
vidéo en général (pour la partie cinématographique, on dira juste
que le premier film était un chef d’œuvre, et que le reste n’existe
pas), je vais simplement parler de l’épisode
Gameboy
Color
qui, selon moi, ne mérite pas d’être
compté dans la série (et dans la ludothèque de la console).


Et une chose est sûre,
c’est qu’il ne faut jamais tenter de retranscrire un jeu qui se dit
de photo-réaliste via ses personnages digitalisés sur une GBC si on
n’a pas le talent pour le faire. Et j’ai comme l’impression que chez
Midway, on n’est pas à
l’aise sur ce sujet, il suffit de voir l’écran de sélection des
personnages : je défie quiconque sur l’écran d’origine (et
donc pas grossi comme sur les screens) de me dire dans quelle case se
trouve chacun des lutteurs ! L’expression « bouillie de
pixels » n’a jamais aussi bien porté son nom, car c’est autant
mélange qu’un bon potage de carottes et de pommes de terre, et les
couleurs très sombres n’arrangent pas ça. Ca s’estompe un peu lors
des combats, où les décors, simplement modélisés, évitent une
surcharge de l’écran. Les personnages sont tout juste correctement
dessinés pour qu’on puisse se dire « tiens, c’est
Raiden ! »,
mais la couleur principale qui leur est attribuée les rend moins
lisibles, surtout pour la couleur bleue, qui est très claire et qui
du coup, ne rend pas les persos avec cette couleur plus vivants et
enlève les contours de leur corps au point qu’on se demande par
moment comment ils devaient être à l’origine.




Un effort a été fait
au niveau sonore pour ce jeu, et non, ce n’est pas une blague. Vous
connaissez tous cette voix rauque (censée être celle de
Shang
Tsung
) qui dit « Round One, FIGHT ! »
ou « Finish him ! » ? Et bien, elle est bien
présente dans le jeu ! Heureusement, c’est l’une des choses qui
permet à la licence d’être identifiable par les fans (avec les
fatalités). Les autres bruitages lors des kombats sont plutôt
corrects, on ne peut malheureusement que difficilement faire mieux
sur ce support pour un jeu du genre. Mais le mauvais point sur ce qui
sort de la petite enceinte de notre
Gameboy
vient des musiques. En effet, les musiques ne collent vraiment pas à
l’univers
MK et aux
jeux de kombat en général ; ça irait plutôt à un jeu
d’action/guerre (en restant sur le support hein, je ne dis pas
qu’elles seraient les musiques idéales pour un
Quake).
Mais bon, je vous connais, je sais que vous ne mettrez le son que
pour le début et la fin des combats.

Zappons l’histoire (ou
plutôt les histoires, vu que chaque personnage à son script de fin)
pour nous intéresser aux personnages en eux-mêmes. Tout d’abord,
notez qu’il n’y a que huit personnages (+1 à débloquer en faisant
des codes avant les comb… euh pardon, kombats), ce qui fait quatre
de moins par rapport aux versions consoles (aux oubliettes
Sonya
Blade
, Jax,
Johnny Cage et
Sub-Zero, pourtant des
personnages importants de la série) et pas des moindres. Alors oui,
une cartouche de jeu GB n’a pas autant de mémoire qu’un CD de
Playstation, mais je
ne pense pas non plus que ça prenne tant de place que ça, surtout
quand on voit les contraintes qu’entrainent un kombattant.




Car oui, avec une prise
en main limitée à deux boutons (voir trois, on utilise la touche
Start pour les
kombats) et une flèche directionnelle, les combos doivent être
limités. Et ça n’a pas raté, puisque chaque héros ne dispose que
de deux combos et une fatalité. Ah bah oui, fallait s’y attendre !
Mais il y a aussi des combos moins spectaculaires (et moins combos du
coup) qui restent présents, comme le célèbre uppercut qui fait
voler vos adversaires. Ils restent pas trop difficiles à sortir une
fois qu’ont les a pigés, même si la croix directionnelle de la
console est un peu rigide pour les sortir.

Et justement, si nous
parlions des fatalités du jeu ? Comme je viens juste de
l’écrire, il n’y en a qu’une par perso, et à vous de les découvrir.
Mais ne vous attendez pas à avoir des démembrements spectaculaires
ou du sang à foison ; vous voyez le screen juste au début du
début de ce paragraphe ? Et bien sachez que la fatalité sera
affichée dans le petit carré rouge au centre, et ne dure que trois
secondes. Alors déjà que l’écran de la console n’est pas grand,
pas rétro-éclairé, si en plus on nous donne une petite gif en noir
et blanc pour nous récompenser d’avoir trouvé l’enchainement ultime
du jeu, à quoi bon ? En plus, on ne voit rien, juste un petit
coup de poing ou de pied, puis une espèce d’explosion, qui nous
gâche tout le plaisir de la violence. Car oui, on est dans
Mortal
Kombat
, donc le but totalement avoué est de
voir de la violence, de la vraie.




La durée de vie du
soft peut devenir importante si on se penche dessus lors de transport
ou de voyages, car comme tous les autres titres de la franchise, vous
trouverez trois modes de destinée, Novice, Warrior ou Master
(comprenant respectivement cinq, sept et neuf kombats à expédier
avant d’être sacré maître du tournoi) à la difficulté croissante
entre eux (et pas vraiment au cours du mode de jeu). Donc finir le
jeu en mode Warrior vous demandera un minimum d’entraînement,
surtout si vous voulez poussez chaque personnage au maximum de ses
limites. Mais si vous voulez tenter d’en arriver à ce point après
avoir lu tout ce que je viens de vous dire et après avoir perdu 1/10
à chaque œil, c’est que vous êtes vraiment taré (ou que vous
n’avez pas d’autres MK sur une console de salon).

Verdict :
Mortal Kombat 4 sur
Gameboy n’est pas le
plus grand raté de la console, c’est juste le plus grand raté de la
série.

bigvilo

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Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nigbc/Mortal%2520Kombat%25204%2520%2528USA%252C%2520Europe%2529%2520%2528SGB%2520Enhanced%2529/

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