Date de sortie
française : janvier
1999
Éditeur :
Nintendo
Genre :
action-RPG
Support :
Gameboy Color
Six
années ont passées dans le monde du jeu vidéo depuis la sortie
d’un énième exploit sur une console qui tient dans la poche. Six
ans ont passés depuis la sortie sur Gameboy
monochrome de The Legend of Zelda :
Link’s Awakening,
une aventure en marge des épisodes sur consoles de salon, mais tout
aussi mémorable (si ce n’est plus). Et c’est en 1999 que Nintendo se
décide à ressortir cette aventure pour la Gameboy
Color,
avec quelques améliorations, portant le simple non de The
Legend of Zelda : Link’s Awakening DX.
Pour
cet épisode exclusif à la console portable de Nintendo,
Link
quitte les vertes contrées d’Hyrule
et la princesse Zelda
(bien que le jeu porte son nom). Alors qu’il voguait sur les flots
déchaînés de l’océan, notre héros est victime de la foudre. Il
se réveille le lendemain sur une plage avec quelques morceaux de son
navire ; c’est alors qu’il est réveillé par une jeune fille du
nom de Marine,
qui lui annonce qu’il a échoué sur l’île de Cocolint,
où se trouve un mystérieux œuf géant. L’histoire débute ici et
sera semé d’embûches en tout genre !
Graphismes :
L’aventure
se déroule en vue de dessus, sauf quelques passages 2D comme on
pouvait les voir dans Zelda
II
sur NES.
Et que dire, à part que pour une aussi petite console, c’est
excellent ! Sans pour autant être en HD, l’environnement se
permet d’être détaillé (fleurs, remous de l’eau, cailloux,
visages…), bien dessiné et varié, et la couleur (grand ajout de
cette version) apporte un véritable plus pour s’immerger dans cet
univers. L’île est séparé en petit carré (sur la carte, qui
correspond à un écran de console), ce qui permet d’avoir ces fameux
environnements. Les PNJ et ennemis ont aussi eu le droit à un beau
traitement de faveur, avec notamment des sous-boss et boss assez
originaux. Link
est vêtu de son fameux costume vert, qu’il pourra troquer au cours
de son aventure.
Vous
l’aurez compris, il y a beaucoup de choses à dire sur ce point
tellement la prouesse accomplie par les développeurs est
exceptionnelle, vous le comprendrez en voyant les cinématiques du
jeu (de début, de fin, pour les photos et quelques événements ça
et là).
Musiques :
Bien
que, comme souvent sur les jeux de Gameboy,
quelques musiques prennent la tête par leur omniprésence et leur
répétitivité, il faut avouer que le chipset son et l’enceinte mono
de la petite portable est mis à contribution de bonne manière.
Preuve en est avec la musique toute gentille du village, la musique
stressante des boss ou tout simplement les airs d’ocarina, puisque
vous devrez en jouer avec les Instruments du Vent (au nombre de huit)
que vous devrez retrouver au cours de l’histoire. Le jeu joue donc
avec le rendu sonore, et se devait de réussir son coup. Et comme
pour les graphismes, c’est réussi haut la main.
Maniabilité
/ gameplay :
Nombre
de boutons réduit sur la Gameboy,
il faudra faire avec. Et alors ?! Il suffit de savoir contourner
ce problème avec quelques petites ruses. Vous pourrez attribuer deux
objets, un sur chaque bouton (A
et B,
on est d’accord) et vous pourrez les modifier en accédant au menu en
appuyant sur Start
pour choisir jusqu’à 12 objets (+1 à découvrir) aux effets divers
et variés (et même contournés). Les déplacements se font
aisément, qu’on utilise la plume pour sauter, les bottes de Pégase
pour aller plus vite ou même si on combine les deux. Ensuite, il
faudra faire preuve d’un peu de doigté et de timing et vous verrez
qu’il n’y a pratiquement aucun défaut sur ce point.
Scénario :
L’histoire
du jeu est bien développé et possède quelques rebondissements,
même si on comprend très vite comment va se terminer notre
aventure. Link
va devoir aider les habitants de l’île de Cocolint
à se débarrasser des monstres qui rôdent dans le coin depuis que
le Poisson-Rêve
a été forcé à s’endormir dans son œuf, dominant le bout de
terre. Il sera recueilli par Marine
et son père Tarkin,
qui verront en lui le sauveur tant attendu qui réunira les
Instruments du Vent confisqués par les monstres et protégés par
d’autres encore plus puissants dans huit donjons labyrinthiques.
L’aventure reste donc inchangé dans son acheminement par rapport à
la première version ; vous verrez juste un donjon annexe
supplémentaire et une petite folie avec un photographe pour tenter
l’aventure à 100%.
Replay
value :
La
première fois, l’aventure sera longue et trouver tous les objets
cachés comme les coquillages, fragments de cœur, les optimisations
de stockage de bombes, de flèches et de poudre magique, obtenir la
loupe et le boomerang, l’un des deux nouveaux costumes spécialement
conçus pour cette version et d’autres choses encore ne sera pas
chose aisée. Mais vous reviendrez au moins une fois sur ce fabuleux
titre poétique pour revivre son aventure plus rapidement (ce qui
devrait être facilement faisable) et tenter d’obtenir la seconde fin
du jeu (si ça n’a pas été fait la première fois).
Conclusion :
On
a beau parlé des Mario,
Pokémon
et autres Metroid
sur Gameboy,
mais le véritable hit indispensable de la console est clairement
The Legend of Zelda : Link’s
Awakening DX
par sa bonne durée de vie, son histoire et son aspect visuel tout
simplement génial pour une si petite console. Cette version DX
apporte quelques petites nouveautés, comme la couleur, le donjon
couleur et les photos (imprimables via l’imprimante pour la Gameboy),
qui ne sont pas négligeables. Une réussite, que tout fan
d’action-RPG et de la portable de Nintendo se doivent d’avoir mis les
mains dessus au moins une fois.
bigvilo