[LOOSE TEST] Sonic Eraser

Éditeur :
Sega


Année :
1991


Support :
Megadrive

Au début des
années 90, afin de permettre aux joueurs de jouer entre eux via un
réseau informatique et de jouer à des jeux en exclusivité,
Sega
sort au Japon le
Megamodem,
un modem qui se branche derrière la
Megadrive
premier modèle afin d’obtenir les services du
Sega
Meganet
. Avant-gardiste pour le public
mondial ou tout simplement n’ayant pas eu un grand succès dans
l’Archipel, cet objet ne dépassa pas les frontières nippones.


En tout cas,
un jeu a été publié pour ce système et est resté enfoui dans les
décombres de
Sega
durant des années, jusqu’à ce qu’il soit disponible en 2004 en rom
sur le site « 
Sonic Cult« .
Est-ce qu’il aurait mieux valu qu’il reste inconnu de tous ? Le
sort de
Sonic Eraser
sera jeté à la fin de ce test.

Sonic
Eraser
est un jeu sorti sur Megadrive
en 1991, uniquement disponible au Japon (voir précédent chapitre
pour comprendre). Il s’agit d’un jeu de réflexion rappelant
grandement
Columns,
sorti sur les consoles
Sega
à la même époque. Le jeu consiste à assembler des formes
identiques (au moins deux) pour qu’elles explosent, et ainsi faire
descendre celles déjà présentes et effectuer des combos. Ces
formes descendent quatre par quatre dans des formes différentes, à
vous de déplacer les formes entre elles pour obtenir la combinaison
désirée. C’est donc exactement le même principe que
Columns,
sauf que dans ce dernier, les formes de couleur arrivent uniquement
sous forme verticale, trois par trois.


Et Sonic
dans tout ça ?! Il apparaît entre les deux écrans de jeu, et
s’anime en fonction des combos que l’on effectue.

Les jeux de
réflexion des années 80-90 n’ont jamais été gâtés niveau rendu
visuel. Et
Sonic Eraser
ne déroge pas à la règle, avec une réalisation simpliste et peu
alléchante. Du gris et du noir majoritairement, avec les six
couleurs des objets à empiler (plus le gris déjà cité), arborant
des formes géométriques simples, comme le carré, la croix, le
losange ou le triangle. Les cases où ces formes peuvent s’empiler
son visibles, et ça rend assez moche : regardez
Tetris
ou
Columns, on n’a pas
cet effet sur l’air de jeu ! Lorsque vous effectuer les combos
(au minimum trois couples), votre
Sonic
(ou celui de votre adversaire) s’active pour donner une frappe à son
alter ego. Avec de la chance, on verra un spin dash, sinon un simple
coup de poing dans la figure. C’est l’un des rares effets visuels
marquant que vous verrez, c’est dire la pauvreté d’animation.




Et comme pour
les graphismes, les jeux de réflexion ne sont que très rarement
bien lotis (sauf le grand
Tetris,
peut-être que le savoir-faire soviétique pour cacher l’austérité
reste un mystère pour le monde capitaliste) niveau musiques. Et vous
vous doutez bien de ce que je vais vous dire : c’est une colique
auditive. Les musiques (enfin, la musique) donnent envie de perdre
l’audition au plus vite, et les bruitages ne rattrape clairement pas
l’ensemble. Et ne cherchez pas d’excuses, on ne peut réellement rien
faire pour rattraper ce désastre de musique aux sonorités
métalliques insupportables, à part couper le son, et les enceintes
de votre téléviseur ou de votre ordinateur ne pourront que vous
dire merci.

Vous l’avez
compris, le but du jeu est de faire en sorte que des formes de même
couleur s’assemblent entre elles de manière horizontale ou
verticale. Mais faire en sorte que l’élimination des formes se fasse
dès deux identiques, c’est juste donner la victoire au joueur.
Sachant qu’il y a sept couleurs différentes, il est pratiquement
obligatoire qu’avec un peu d’appréhension, on arrive à obtenir une
combinaison. Ca bien entendu, c’est pour le joueur lambda et le
débutant ; mais pour le vétéran, les combinaisons se corsent
un peu plus pour faire des enchaînements assez punitifs pour battre
son adversaire. Mais bon, vu que deux formes sont suffisantes, il ne
sera pas difficile d’obtenir un bon niveau et lire dans le futur. La
seule difficulté viendra du fait qu’il faut gérer quatre objets
lors de chaque descente (et sans oublier quatre aléatoires qui
peuvent arriver à tout moment). Et pour la prise en main, classique
et efficace : on bouge de gauche à droite avec les flèches, on
peut également descendre plus vite avec, et les boutons pour changer
les formes de place dans la combinaison que l’on va devoir gérer.




Trois modes de
jeux vous sont proposés, enfin, trois modes, c’est un grand mot :
en fait, Vous verrez le même mode de jeu, mais soit en mode deux
joueurs coopératif, soit un contre l’autre ou un joueur contre
l’ordinateur. Vous pourrez choisir le niveau de l’adversaire et la
rapidité de descente des pièces juste avant de commencer à jouer
(de 0 à 9). Pas de pseudo mode histoire ou mode Arcade, dès que
vous avez fini votre partie (perdue ou gagnée), vous revenez à
l’écran titre…

Le jeu a
clairement un intérêt limité comme vous l’aurez compris, et ce
n’est pas
Sonic qui
vient relever la barre : il sert de simple faire-valoir au jeu,
histoire qu’il n’ait pas un nom peu vendeur (car à l’époque,
Sonic
c’était bien vendeur). Et rien ne rappelle un jeu la licence :
pas d’anneau doré comme on les ramasse dans les jeux de plate-forme,
pas de petits animaux qu’on libère en faisant des combos, pas de
Dr
Robotnik
joué par l’ordinateur… On n’a
même pas le droit au logo
Sega
avec la voix digitalisée comme on a pu le voir dans
Sonic
the HedgeHog
 ! Bref, au niveau du
fan-service, c’est du foutage de gueule en bonne et due forme.




La durée de
vie du jeu est assez courte, et il faut dire que la replay value ne
donne pas envie. On ne peut que faire des parties simples, pas de
mode arcade pour augmenter progressivement la difficulté du jeu et
donner envie de continuer et se remettre dedans une fois qu’on a
perdu. Là… Rien. Et pour peu qu’on n’ait pas d’ami avec qui jouer
au moins une partie, on arrête le jeu au bout de quatre minutes,
suffisamment de temps pour se rendre compte que ce jeu est un ratage
total ou pour finir une partie (ou les deux).

Verdict :
Sonic Eraser ne mérite
que de rester écraser sous un trou noir où il a été oublié
depuis plus d’une vingtaine d’années. Oui, je sais, c’était facile.

bigvilo

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Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nimd/Sonic%2520Eraser%2520%2528Japan%2529%2520%2528SegaNet%2529/

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