Date de sortie :
juillet 1981
Éditeur :
Nintendo
Genre :
plate-forme
Support :
arcade
Au
début des années 80, Nintendo
tenta d’exporter en Amérique du Nord ses jeux vidéo, mais le public
occidental n’est pas le même que dans l’archipel nipponne. Il fallu
trouver un personnage qui devait être plus parlant pour les joueurs,
et malheureusement Popeye
ne pouvait être pris pour des questions de droits pour faire face à
une copie de King
Kong.
C’est comme ça que naquit de la tête de Shigeru
Miyamoto
et Gunpey
Yokoi
un petit moustachu aux airs de charpentier nommé Mario et d’un gros
gorille voleur de demoiselle nommé Donkey
Kong.
Aujourd’hui,
Donkey Kong
est devenu une icône du jeu vidéo et de la culture populaire, mais
avant, il s’agissait d’un jeu d’arcade style plate-forme où Jumpman,
que l’on connaîtra mieux plus tard sous le nom de Mario,
va devoir sauver sa petite amie Pauline, qui a été enlevé par le
méchant Donkey,
qui l’est devenu après la maltraitance du charpentier. Il faudra
donc pour ce dernier parcourir diverses plate-formes en sautant par
dessus les obstacles pour l’atteindre.
Graphismes :
Pour
1981, nous avons eu le droit à un traitement de luxe pour ce jeu :
quatre plateaux de jeu différents avec un gameplay changeant
(simples sauts au dessus de tonneaux, sauts par dessus des flammes
avec échelles changeantes, sauts sur des plate-formes mouvantes ou
encore esquives de fantômes) c’est assez incroyable à l’époque
pour être noté. Les sprites sont des très bonne qualité, on
remarque bien les différences entre les trois protagonistes. On peut
également noté qu’il s’agit d’un des premiers jeux (si ce n’est LE
premier) à introduire des cinématiques (comme par exemple la montée
de l’échelle au début du jeu), ce qui est une révolution,
introduisant un petit scénario dans le jeu.
Musiques :
Le
jeu dispose quelques petites musiques sympa : on commence avec
celle juste avant de commencer le niveau, assez rigolote, puis vous
en aurez une pour les niveaux, restant dans un esprit enfantin et
donnant l’impression d’entendre les bruits de pas du héros. Enfin,
une petite boucle de victoire viendra vous récompenser quand vous
aurez réussi à atteindre Pauline
(avant qu’elle ne vous soit à nouveau enlevée). Bien que
répétitives et absolument pas variées d’un niveau à l’autre, ces
petites musiques font appel à notre nostalgie, en se disant qu’à
l’époque elles n’étaient pas si mauvaises dans l’enceinte mono de
la borne…
Maniabilité
/ gameplay :
Comme
beaucoup de jeux d’arcade « boutons » de l’époque,
Donkey Kong
se joue avec le stick (normal pour pouvoir se déplacer) et un seul
bouton, qui permet ici de sauter, pour éviter les obstacles
(tonneaux, flammes, détritus…) qui se mettront en travers de votre
route ; mais il permet aussi de passer au dessus d’un trou ou de
sauter par dessus une attache de plate-forme (comme lors du dernier
niveau où vous devrez faire tomber Kong)
pour la détacher. Le principe est donc très simple et ne nécessite
pas longtemps avant d’être maîtrisé. Ensuite, il faudra juste
faire preuve de timing pour ne rien se prendre dans la tronche.
N’oubliez pas aussi qu’un orientant le stick vers le haut, vous
pourrez grimper aux échelles pour également éviter un obstacle
(mais pas de gain de points) et aussi passer d’une plate-forme à
l’autre.
Jeu
arcade oblige, un système de score est là pour récompenser votre
performance, avec 100 points à gagner en sautant par dessus un
obstacle ou en le cassant à l’aide des marteaux (devenus culte
aujourd’hui) et 300 points si vous ramasser un objet rose sur le sol
(en passant dessus). Vous gagnerez bien entendu des points en
fonction de votre rapidité à finir les niveaux. Bref, un système
bien huilé bien que classique.
Scénario :
Non,
pour une fois, je ne vais pas zappé cette partie là du test. Car
pour nous c’est un acquis que d’avoir un scénario (ou du moins,
quelque chose qui s’en approche) dans un jeu vidéo, mais à l’époque
de l’arcade, où les jeux restaient dans une seule borne et où il
fallait proposer de l’action immédiatement, l’histoire passait à la
trappe. Alors je ne dis pas non plus que Donkey
Kong
dispose d’une introduction de 10 minutes avec des tirades longues et
monotones à lire pour poser l’aventure, mais je vous dirai plutôt
qu’il dispose de quelques éléments qui pose un petit scénario. Par
exemple, il introduit des cinématiques comme je l’ai dit plus haut,
avec la montée du singe en haut du premier niveau, le petit moment
de retrouvailles à la fin des niveaux et la fameuse chute tête la
première à la fin du loop. On peut aussi voir Pauline
crier « Help ! » du haut de sa plate-forme, pour
nous indiquer que le but est de la rejoindre.
Donc
en clair, c’est Pauline,
la copine de Jumpman,
qui a été enlevé par Donkey Kong
et le moustachu va devoir aller la sauver. Ainsi pouvait être résumé
le scénario par une personne venant juste de jouer à Donkey
Kong, mais
maintenant que l’on connaît bien l’histoire, ce serait plutôt :
« Jumpman
a été méchant avec Donkey Kong ;
il est de mauvais poil, et pour lui faire comprendre ça, il va
enlever la copine de son maître, qui, du coup, va devoir aller la
sauver de ses pattes velues (à l’animal bien sûr!).
Replay
value :
Le
jeu dispose de quatre écrans, ce qui est, à l’époque, le jeu vidéo
le plus long. On sauve Pauline au bout du quatrième, mais le jeu ne
s’arrête pas là et on recommence au premier écran de la
construction de Kong (à gravir à 25, 50, 75 et 100 mètres),
formant un niveau de difficulté. De plus, tous les 7500 points, vous
obtenez trois vies supplémentaires. Donc tant que vous n’avez pas
perdu toutes vos vies, et que la difficulté croissante du jeu n’aura
pas eu raison d’elles, vous continuerez… jusqu’au vingt-cinquième
niveau de difficulté, où le jeu freezera. Tant pis, vous remettrez
avec plaisir un crédit dans la borne !
Conclusion :
Succès
phénoménal à sa sortie, Donkey Kong
est aujourd’hui une référence du jeu de plate-forme, ce nom étant
à la base créé à partir de ce jeu. Icône du jeu vidéo, il
permettra à deux héros de jeu vidéo de devenir des stars :
Mario
et Donkey Kong.
Un titre qui n’a finalement pas vieilli, et qui fera le bonheur des
petits et des grands qui ne sont pas regardants sur des graphismes
HD.
bigvilo
Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/mame/Donkey%2520Kong/