[LOOSE TEST] Dino Rex

Éditeur :
Taito


Année :
1992


Support :
arcade

Au premier
coup d’œil, je l’ai su. Oui, j’ai tout de suite vu dans votre
regard que quand vous étiez petits, vous étiez un grand fan de
dinosaures et de cette époque du Crétacé, entourée de mystères
autour de ces énormes reptiles qui peuplaient autrefois la Terre,
quand nous n’étions encore… rien. Je suis également sûr que vos
parents vous offraient des figurines et autres jouets représentant
tyrannosaure, diplodocus et autres tricératops. Et enfin, je suis
sûr que vous vous êtes tapés la trilogie des films
Jurassic
Park
et que vous auriez adoré avoir un parc
animalier du genre, le désordre que ça incombe en moins.


Alors non, je
ne vais pas parler du jeu du film, sorti sur les consoles et
ordinateurs d’époque, mais d’un jeu de
Taito
reprenant uniquement cet univers (celui de l’ère des dinosaures, pas
de l’œuvre de
Spielberg)
pour justifier un jeu de combat. Si vous ne le connaissez pas encore,
je suis sûr que ce test sur
Dino Rex
va vous intéresser… ou peut-être pas.

Dino Rex
est un jeu versus fighting mettant en scène des dinosaures édité
et développé par
Taito
en 1992. Vous allez devoir choisir parmi six reptiles pour remporter
vos combats en arène contre d’autres dinosaures, et plus encore.


Maintenant, il
n’y a plus qu’à saisir votre fouet pour dompter ces bêtes et
devenir le
Dino Rex,
c’est-çà-dire le maître de dinosaure qui aura prouvé sa valeur
afin de devenir roi.

Passée
l’introduction du jeu mettant en place l’histoire de
Dino
Rex
(nous y reviendront plus tard), nous
arrivons dans un menu pour choisir notre futur reptile (avec une
petite explication pour un coup spécial), et une fois validé, nous
voici dans l’arène. Et comment dire… Pour 1992, c’est un peu moyen
pour un jeu sur système arcade en ce qui concerne les décors et
autres humains qu’on peut voir ça et là dans les tribunes ou les
villes (oui, vous verrez plus tard, soyez patients), et surtout quand
on voit les sprites des dinosaures. En clair, le cœur du jeu et du
gameplay, les dinos, sont moches et font peur quand on voit leurs
animations saccadées et leur tête pas bien fraîches comme un
lendemain de cuite. On se croirait devant des formes coupées dans un
bouquin d’illustrations des années 70 animées par des enfants de
dix ans pour un exposé en école primaire (et je ne suis pas
marseillais) ! Leur démarche est lente, leurs attaques le sont
aussi , bref, en ce qui concerne nos petites bestioles, on a de quoi
aller se plaindre auprès de l’équipe de développement ; à
croire qu’on est devant une vidéo en stop motion…


Et puis ces
couleurs, mais qui les a choisi ?! C’est passé, criard par
moment et ça donne l’impression que les dinosaures sont encore moins
mouvants qu’ils ne le sont de base (et c’est pas fameux).


Les seuls
points positifs qu’on peut trouver à l’aspect visuel de ce jeu sont
les quelques images lors de l’introduction du jeu (assez sympathique
et donnant un côté légendaire à l’histoire) ainsi que les
quelques détails rigolos que l’on peut voir dans les arènes :
destructions de quelques objets présents sur la route des
combattants ou de bouts de tribunes, entraînant la chute de
spectateurs, le maître perdant qui se fait dévorer par un
ptérodactyle qui passe dans le coin… C’est quand même un peu
light.




En ce qui
concerne les musiques, même si elles passent un peu au second plan à
cause du bruit omniprésent des créatures lors des combats, elles se
révèlent pas trop mauvaises, une pointe de jungle et une autre de
Préhistoire permettent de rester dans le ton. Le seul regret que
l’on peut faire aux musiques, c’est de se stopper net quand un des
combattants est KO (surtout pour laisser entendre des sortes de
hurlements pixélisés…). Mais le gros souci sonore de ce jeu, ce
sont les cris et hurlements de ces satanés reptiles au début et à
la fin du combat, qui vous donnera juste envie de vous couper une
oreille à la
Van Gogh
tellement ça fait mal aux osselets. Les bruitages de coups sont en
demi teinte, certains sont assez corrects et donnent un peu de volume
à l’intensité du combat, d’autres sortent de nulle part et ne
représentent pas grand chose.

Ce jeu dispose
d’une histoire, oui oui, une histoire pour un jeu de combat. Et bien
entendu dans ce genre de jeu, l’histoire est clairement passée au
second plan et est souvent bâclée. Mais avant d’en parler, il y a
une chose que l’on peut remarquer sur un brin de l’histoire du jeu
sans le connaître : la cohabitation entre les humains et les
dinosaures. Heureusement qu’on est dans un jeu vidéo d’arcade, car
faire vivre en même temps deux espèces qui ne se sont même pas
croiser dans l’Histoire, c’est pas très logique ! Mais bon,
c’est un jeu vidéo qui ne se veut pas réaliste (d’un côté, faire
combattre des dinos dans des arènes, c’est pas vraiment réaliste
non plus), donc on peut le laisser faire sur ce point.


Sinon,
l’histoire peut se résumer comme ça : selon certains vestiges
retrouvés en Amérique du Sud montrant un humain chevauchant un
dinosaure, il semblerait que les Hommes et les dinosaures aient vécu
ensemble. Une légende voudraient qu’en territoire amazone, une arène
fut construite pour que les hommes dresseurs de dinos s’affrontent
via leur créature, et le vainqueur pouvait être avec la reine
durant une année. Enfin, personne ne s’est dit que ces fameuses
statuettes pouvait simplement être des hommes sur des chevaux, mais
bon, on s’en fout.


Mais
l’histoire ne s’arrête pas là, ce serait trop facile ! A
partir d’un bonus stage, vous retrouverez votre créature à l’époque
actuelle, en train de saccager des voitures et hélicoptères de
police, ainsi que des policiers eux-mêmes ! Pourquoi pas, un
mauvais rêve, ça arrive… mais si c’est un rêve, pourquoi sortir
une histoire avec un certain
Mr Ho Lee
intervient dans une télévision pour nous prévenir qu’il a
l’intention de se faire sa propre armée afin de contrer la menace
des reptiles préhistorique ? On ne devait pas juste avoir un
jeu sur des combats passés entre créatures très anciennes dans des
jungles retirées ? Et quand on accède au second bonus stage,
c’est carrément l’armée qui nous accueille, puis
Ho
Lee
dans sa grue… et on découvre qu’on est
le dernier dinosaure de la planète, et qu’on a décidé d’attaquer
Ho Lee City… Je n’y
comprends plus rien, je demandais juste à faire quelques combats,
pas à avoir une affaire qui mêle passé et futur avec un scénario
que même des films de série Z auraient refusé.




Parlons très
rapidement de la prise en main, parce qu’il y a finalement assez peu
de choses à dire dessus (sauf des critiques, et vous savez que je
n’aime pas critiquer). Seulement deux boutons d’attaque, même pour
l’époque, c’est très très peu (je vous laisse comparer avec le
nombre de boutons d’attaque d’un certains
Street
Fighter II
), A
pour une attaque simple haute et
B
pour attaque simple basse. Chaque créature a son attaque spéciale à
faire, elle est expliquée lors du choix du combattant. Vous pourrez
utiliser une autre spéciale, qui s’active en appuyant sur A et B en
même temps et le stick orienté vers le haut ; cette attaque
peut s’arrêter plus ou moins rapidement en fonction du nombre de
« Power » que vous possédez. Vous pouvez les récolter
en rechargeant votre « ki » en orientant le stick vers le
haut. Un mouvement assez puisant peut être réalisé en bougeant
bien le stick et le bouton
B
(souvent un demi cercle). C’est tout, et c’est très pauvre pour un
versus fighting sur arcade (oui, sur
Master
System
ou sur Nes,
ça aurait pu passer vu les capacités techniques restreintes des
manettes), ça pourra plaire aux amateurs pour sa simplicité, mais
on en fait vite le tour. Et on a limite pas envie d’en faire le tour,
car c’est tellement raide et limité (notamment par le fait qu’on
soit obligé de rester de son côté, et que les créatures se
remettent en place avec une vitesse digne des plus grands escargots
de course. La prise en main est à l’image des graphismes : en
retard et peu flatteur.

Le jeu est
assez difficile comme tout bon jeu d’arcade qui se respecte, et même
si ses combos et autres enchaînements sont peu nombreux, il sera dur
de remporter un combat, et enchaîner des victoires le sera encore
plus. Bien entendu, les combats se font en deux rounds vainqueurs…
pour le pire malheureusement.




Il vous faudra
un certain temps pour venir à bout des sept combats (représentant
les sept jours de la semaine) et des bonus stages (ces derniers sont
simples et vous ne pouvez pas mourir), surtout que les combats sont
longs (et encore plus avec un troisième round). Il faudra un certain
nombre de parties avant de voir son premier combat remporté, et
encore plus avant d’espérer voir le boss du jeu. Mais quand on aura
eu quelques échecs cuisants, un scénario à l’ouest et brouillon et
des dinosaures , on ne pourra que se dire « est-ce que ça vaut
bien le coup d’aller voir la fin de ce jeu ? »

Verdict :
Dino Rex est une sorte
de
Primal Rage mélangé
à
Street Fighter II
sauce
Taito, mais sans
les avantages ni de l’un, ni de l’autre. Bref, à enfouir profond
dans la Terre pour que personne ne puisse le découvrir dans le
futur.

bigvilo

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Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/mame/Dino%2520Rex/

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