[RETRO TEST] F-Zero

Date de sortie française : 4 juin 1992

Éditeur : Nintendo

Genre : course futuriste

Support : Super NES

 

Avant 1992, les jeux de course, c’était quoi ? Des petites voitures en vue de dessus sans véritable impression de vitesse ou une prise en main moyenne, ou alors des jeux de course en vue de derrière mais sans grande saveur ni folie. Mais en ce début d’été 92 en France débarque un jeu qui va changer la donne sur Super NES, un titre qui ajoute de la folie, de la vitesse, des vaisseaux destructibles et une bande-son mémorable… Oui, j’ai bien parlé de vaisseaux et pas de voitures, car le titre qui a amorcé la révolution du jeu de course sur consoles s’appelle F-Zero.

F-Zero, c’est simple : vous êtes un des quatre pilotes de course du célèbre championnat « F-Zero« , mettant en scène des vaisseaux surpuissants et très rapides, accentuant la dangerosité de ces fameuses courses. Le but est de survivre dans les trois coupes, comportant chacune cinq courses, et d’obtenir à chaque fois la première place, pour au final être le champion du F-Zero.

 

Graphismes :

Le mode 7 de la Super Nintendo est une nouvelle fois exploité, cette fois pour ce F-Zero. Cela permet un affichage du circuit assez fluide, afin de suivre la vitesse des vaisseaux. Ces derniers sont d’ailleurs très joliment représentés, et ces sprites seront utilisés encore des années après. Les circuits sont très jolis et reconnaissables, même si certains décors au loin nous rappelle que l’affichage en CGA était encore récent (merci Mute City). On retrouve des éléments pour nous dévier de notre route, comme du sable ou de la glace, pas super bien représentés mais facilement reconnaissables. On peut regretter que dans les fameux circuits, le décor sur les côtés est totalement plat et sans vie. Mais on est sensé aller très vite (la sensation de vitesse est d’ailleurs excellente pour l’époque), donc on ne regarde pas en dehors des limites du circuit, c’est donc à moitié pardonné.

Musiques :

La Super NES nous prouve que son chipset son est de bonne facture, avec des musiques magnifiques, facilement reconnaissables ; elles seront d’ailleurs utilisées dans toutes les versions suivantes du jeu, pour reconnaître sur quelle planète on se trouve, c’est dire si elles ont marqué leur temps ! Le point regrettable se situe sur les bruitages très moyens, il suffit d’écouter celui quand vous relâcher l’accélérateur pour perdre de la vitesse : ça ressemble plus à un dégazage après avoir mangé trop de pruneaux qu’à un freinage. Il en est de même pour les collisions ou le rechargement de votre bouclier, pas très ressemblants ni très inspirés.

 

Maniabilité / gameplay :

Un des points forts de la série. On accélère avec B, on peut freiner avec A (mais ce n’est pas très utile), on utilise X pour utiliser les boosts qu’on récupère à chaque fin de tour et les gâchettes permettent de mieux tourner dans les virages, vers la gauche avec L et vers la droite avec R. Et il n’y a pas à dire, ça fonctionne du tonnerre ! Deux ans avant un certain Super Mario Kart, on est dans un jeu où le fun prime avant tout, aucune lourdeur, on est devant une copie parfaite.

Et le jeu permet en plus d’acquérir plus de fun avec son système de points : tous les 10000 points, que vous obtenez suivant votre place à la fin de la course et à chaque tour, ou en détruisant le vaisseau de vos adversaires, vous gagnez une nouvelle vie, car vu que votre vaisseau est destructible (à chaque contact avec les extrémités de la route, avec vos ennemis…), vous risquez de perdre une vie pour recommencer au circuit où vous en êtes. Il faudra donc faire des courses les plus propres possible pour éviter cette sanction, qui peut vous valoir un game over. Attention aussi à ne pas finir les tours en dessous d’une certaine place, qui se rapproche du podium à chaque tour, pour ne pas se faire disqualifier. Les courses ne sont pas toujours une partie de plaisir donc, d’autant que trois niveaux de difficulté s’offrent à vous, pour progresser et s’offrir plus de challenge.

Scénario :

Jeu de course oblige, le scénario est assez mince : vous êtes un pilote de vaisseau participant au grand prix F-Zero, championnat très difficile créé par des multi-milliardaires ne sachant que faire de leur argent, et vous allez tenter de la gagner. Rien de bien folichon, mais pourtant les héros de ce jeu (Captain Falcon, Dr Stewart, Pico et Samuraï Goroh) sont devenus des icônes qui ont survécus aux années et sont même présents dans d’autres jeux Nintendo.

 

Replay value :

De part son fun et sa prise en main rapide et nerveuse, on reviendra très souvent sur ce F-Zero. Ses trois modes de difficulté proposent un défi se corsant au fur et à mesure qu’on apprend les quinze courses du jeu. Il y a également un mode Practice pour s’entraîner sur le circuit qu’on veut sans devoir se taper tous les autres à chaque fois quand on fait un mode Grand Prix, et c’est toujours bienvenu. Vous pourrez également battre vos records une fois que vous ne saurez plus quoi faire dans le jeu, en comparant vos temps dans la catégorie « Records« . Mais le gros oubli de ce jeu, sans doute à cause de la quantité de ressources que demande le soft à la console, c’est l’absence d’un mode deux joueurs. Impossible de se mesurer à un ami qui prétend être un dieu à ce jeu. La seule chose que vous pourrez c’est, comme dit plus haut, comparer vos temps.

Conclusion :

F-Zero n’est pas un bon jeu ; c’est un excellent jeu. Devenu une licence incontournable pour les hardcore gamers de Nintendo en mal de vitesse, il a réussi à s’imposer dans l’univers des jeux de courses futuristes par sa qualité et son challenge relevé… pour joueurs solitaires.

bigvilo

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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nisnes/F-Zero%2520%2528Europe%2529/

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