Date de sortie française : 7 juillet 2000
Éditeur : Konami
Genre : party-game
Support : Playstation
Autrefois dénigré par les joueurs et réservé à un public de niche ou aux « casuals gamers », le party-game s’est démocratisé au fil des années notamment grâce à la Wii qui en a regorgé et aux petites caméras des consoles de salon (Eye Toy, Kinect…), voir avant avec le généralissime Wario Ware sur Gamecube. Mais bien avant cette génération de consoles, quelques développeurs ont essayé de faire parvenir l’univers des mini-jeux loufoques auprès des joueurs ; pour cela, il faut revenir à l’époque de la Playstation, avec des titres comme Incredible Crisis, ou encore le jeu d’aujourd’hui : Bishi Bashi Special.
Bishi Bashi Special est un jeu de mini-jeux se jouant de deux à huit joueurs (via multitap) sur Playstation. Le but du jeu est simple : 85 mini-jeux totalement débiles, comme taper des gangsters ou le lancer de bouquets de fleurs de mariée, des explications très brèves, et être le plus rapide ou faire le moins de fautes pour être premier au classement. Ca paraît facile, mais la rapidité prendra vite le dessus, et les éclats de rire devant tant de stupidité et/ou devant vos erreurs qui le sont encore plus.
Graphismes :
La beauté graphique du jeu n’est clairement pas le but recherché par Konami et par les joueurs. Etant donné le peu de temps que l’on nous propose pour accomplir l’objectif des mini-jeux afin de ne pas perdre de vie (ou de battre son adversaire), on a que faire des graphismes 3D ou autre. On ne trouvera que des graphismes 2D grossiers et parfois même des images avec une ou deux animations. Mais pourquoi crier au scandale, puisque de beaux graphismes n’apporteraient rien au titre, et nous détourneraient de l’objectif premier : le fun sans se prendre la tête.
Musiques :
Ca sent bon les années 90 dans le coin ! De petites musiques qu’on espère ne pas entendre plus de trente secondes, des bruitages totalement loufoques rappelant les meilleurs moments des jeux 2D, et quelques voix digitalisées pour accompagner le tout. On a même le droit au bumper lorsqu’on fait des erreurs, qui va en énerver plus d’un. Ca ne casse pas des briques, mais ce côté minimaliste, à la limite de la caricature des musiques et bruitages de jeux vidéo plus sérieux, permet au jeu de continuer à garder ce fun qu’on attend d’un party-game.
Maniabilité / gameplay :
Bien que l’exécution des mini-jeux soient rapides, avant chaque épreuve, vous aurez le droit à une explication sur les touches à appuyer durant le jeu. En général, il y a plusieurs combinaisons de touches pour réaliser l’action demandée (par exemple appuyer alternativement sur les gâchettes L1+L2 et R1+R2, ou les flèches haut et bas), mais pour une bonne partie des mini-jeux, les touches triangle, carré et croix, si ce n’est pas une seule touche ! Mais dans ces mini-jeux, il faut être rapide et comprendre très rapidement ce qui se passe à l’écran pour ne pas perdre de temps.
En effet, lorsque vous jouez en solo, vous n’avez que deux vies, et si vous ne remplissez pas les objectifs dans un temps donné, vous perdez une vie ; et logiquement, quand vous n’en avez plus, votre aventure s’arrête là, et c’est le game over. C’est le cas si vous jouez dans les deux modes solo, à savoir le mode Hyper et le mode Crazy, le dernier mode vous permet de choisir un mini-jeu et d’y jouer, et les vies ne s’appliquent pas.
Scénario :
Il n’y en a aucun, comment vous vous en doutez. A chaque fois qu’un mini-jeu commence, on rentre dans un nouvel univers, et on en sort aussitôt, c’est ce qui fait le charme du jeu : aucun thème et tous les thèmes en même temps. Que ce soit une course en Austin Mini, une chasse aux cafards, un saut en hauteur, une escalade d’immeuble… Tout passe à la moulinette, et on en arrive à ce résultat.
Replay value :
Le cœur même du jeu. Si le jeu en solo est inintéressant et presque inutile, si ce n’est pour se familiariser avec les mini-jeux. Une fois qu’on s’est fait la main sur le jeu, on invite les potes, on sort le multitap et les manettes non officielles qui traînent dans un coin et hop !, on passe aux choses sérieuses. Le jeu en multi se fait avec les mêmes instruments que le mode solo, mais avec des écrans splittés si besoin est, du jeu en groupe au tour par tour ou tout le monde sur le même écran, pour un sacré bordel ! Le fun est immédiat, on n’a qu’une envie, recommencer une partie pour tenter un nouveau mini-jeu aussi débile que difficile. Vous l’aurez compris, pour rentabiliser l’achat de ce jeu, il faut être sûr d’avoir des potes prêts à faire le marathon du cassage de manettes.
Conclusion :
Vous l’aurez compris, Bishi Bashi Special est un jeu fun, sans prise de tête et pour un fou rire assuré entre potes lors des soirées de jeu à plusieurs. Seul, on passera ; mais le jeu est une perle qui peut attirer les foules, alors pourquoi s’en passer ?!
bigvilo