Date de sortie française : 28 septembre 1990
Éditeur : Nintendo
Genre : casse-brique
Support : Gameboy
La sortie de la Gameboy première du nom a eu un fort impact auprès des joueurs du monde entier : enfin on peut jouer à la console partout, avec des cartouches interchangeables, pour ne pas avoir à se trimbaler plusieurs consoles à la fois comme c’était le cas avant avec les Game & Watch ou les Tiger Electronics. Et bien entendu, qui dit sorti de console, dit line-up, c’est-à-dire une première gamme de jeux qui sort en même temps que la console, afin de proposer de nouvelles expériences aux joueurs. Le jeu d’aujourd’hui en fait parti et, bien qu’il ait été éclipsé par un certain Tetris à la sortie de la console en Europe, reste un très bon jeu du début de la console, et reste un classique aujourd’hui : Alleyway.
Alleyway reprend sans se cacher le principe de Breakout, sorti par Atari en 1976 (puis en 1978 sur Atari 2600). Vous prenez les commandes d’un vaisseau spatial piloté par Mario, et vous devrez détruire les différents murs de défense d’Alleyway (sans doute une planète) en faisant rebondir une balle d’énergie sur votre vaisseau. Mais attention à ne pas vous manquer pour ne pas perdre une vie !
Graphismes :
L’aspect graphique simpliste d’Alleyway prêterait à sourire aujourd’hui, mais il faut rappeler que nous sommes au début de la vie de la Gameboy, et que le hardware n’est pas encore totalement maîtrisé. Cependant, le jeu propose une nouvelle expérience, qui ne se résume pas qu’à de gros pixels ou des images fixes pseduo-animées comme on pouvait voir auparavant dans notre poche. Pas de décors en fond, peu d’effets visuels, mais ça ne change rien au principe, surtout que les niveaux bonus sont créés à partir de formes bien connues des fans de Nintendo !
Musiques :
Le jeu ne dispose pas de musiques à proprement parler, sauf peut-être pour l’écran-titre et lorsqu’on termine un niveau. Lorsque vous êtes dans le jeu, vous n’entendrez que le rebond de la balle sur votre vaisseau, sur les rebords et sur les briques. Et ce tout, s’il est bien harmonisé et surtout si vous arrivez à faire en sorte que votre balle touche plusieurs briques à la suite, permettra de faire un petit peu de musique, les effets sonores se suivant de manière très coulante, comme si c’était prévu ainsi. Heureusement, sinon on se serait un peu ennuyer dans cet espace intersidéral.
Maniabilité / gameplay :
Rien de plus simple pour jouer à Alleyway : les flèches gauche et droite se suffisent largement ! Bon, vous aurez besoin d’un petit coup de pouce de la touche A pour lancer une partie ou la relancer si vous avez perdu une vie, mais c’est bien tout. Le jeu se veut donc accessible à tous, mais ne dispose pas de boost pour se faciliter la tâche.
A vous ensuite de bien vous placer pour que le rebond que vous souhaitez faire pour la balle parte bien, puisqu’elle peut partir selon différents angles (trois pour être précis : 15, 30 et 45°, celui de départ), vers la droite ou la gauche. Il faudra aussi s’adapter aux différents plans de jeu, puisque vous pourrez en avoir des fixes avec des formes bizarres ou simplement rectangulaires, mais aussi des décors qui bougent et descendent, changeant vos plans à chaque fois ! Rien de bien grave tout de même, si vous savez bien vous placer, vous devrez pouvoir vous habituer assez rapidement.
Scénario :
Bon, un scénar’ pour un casse-briques… Si on regarde au dos de la boîte, on sait que notre barre est un vaisseau spatial conduit par Mario (qu’on voit au début du jeu et au moment du game over), qu’il doit passer les niveaux pour accéder à Alleyway, sans doute une planète extra-terrestre, et que cette balle est une balle d’énergie que vous devrez renvoyer, elle ne doit pas quitter votre espace de jeu sous peine de vous faire rater votre mission. Le but coule de source : vous devrez détruire les briques en face de vous pour terminer le niveau.
Replay value :
Le jeu est assez long, du fait de la lenteur avec laquelle vous passerez les niveaux. Pas d’upgrade donc pas moyen de zapper plus rapidement des niveaux, il faudra uniquement compter sur votre talent et le bon angle pour la balle. Il y a 24 niveaux dans ce jeu, et pas de système de sauvegarde (via code ou pile de mémoire), il faudra donc tout recommencer une fois la console éteinte, et même si le jeu est plaisant, ce sera assez rébarbatif de refaire certains niveaux peu intéressants.
Conclusion :
Alleyway est un des pionniers du genre. Si Breakout a apporté la base du genre, Alleyway lui a apporté l’accessibilité et la patte graphique qui manquait au titre austère d’Atari sorti plus de dix avant. A vous de découvrir cette petite perle du lancement de la console de Nintendo.
bigvilo
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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/game_boy/
Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nigb/Alleyway%2520%2528World%2529/