[LOOSE TEST] Rise of the Robots

Éditeur : Acclaim

Année : 1994

Support : Megadrive

Je ne vais pas vous mentir : j’ai hésité à faire ce Loose Test. Pourquoi ? Parce que c’est faire le choix de la facilité. Tout le monde le connaît ce jeu, il n’y a plus rien à dire dessus ou presque, et que tout le monde sur Internet a déjà cracher sa haine sur ce jeu. Malgré tout, je persiste et signe en donnant mon avis sur ce jeu « culte » de la Megadrive, qui en a fait rêver plus d’un pour au final tous les ramener à la dure réalité de la vie, à ce qu’il est possible de faire avec autant de moyen quand on a pas le talent et le goût de l’argent gagné salement. Mais pourquoi je parle de tout ça, célébrons juste l’arrivée de Rise of the Robots sur Megadrive sur le site !

Rise of the Robots est un jeu de combat en 2,5D sorti en 1994 sur Megadrive (et à peu près tout ce qui se faisait comme supports à l’époque). On y incarne le cyborg Eco35-2, mi-homme mi-robot, créé par la société Electrocorp (premier fabricant mondial de systèmes robotisés sophistiqués), afin de contrer la mutinerie qui se prépare dans leur usine de Metropolis 4, suite à la reprogrammation de certains robots en leur injectant le virus EGO, les rendant conscient de leur situation et donc agressif. Il faudra donc les affronter un par un dans des combats en duel pour arrêter cette rébellion.

Quand on regarde la boite recto/verso, le jeu vend du rêve : un cyborg bleu aux contours ultra fins laissant présager de la qualité graphique, et de petits screens à l’arrière donnant une impression de 3D tout simplement révolutionnaire. Sachez qu’il n’en est rien. Tout d’abord, pas de vraie 3D ou presque, à part cette petite cinématique d’intro incompréhensible, illisible et clairement moche ; et encore, quand je dis 3D, c’est un plan fixe avec un petit élément qui bouge pour donner une impression de 3D. Ensuite, les phases de combat se déroulent en 2D avec des sprites 3D retranscrits dans un univers 2D (comme pour un certain Donkey Kong Country, référence de ce procédé). Alors les robots à combattre sont assez jolis il est vrai, mais les décors nous font déchanter, car en petites images ils paraissent magnifique, mais une fois à l’écran, on se rend compte que ce n’est que de la 2D statique, et c’est bien triste.

On l’a compris, graphiquement on est un peu déçu, mais les combattants n’ont pas l’air si moche que ça ; sauf que je n’ai pas parlé de l’animation du jeu. Qu’est-ce que c’est lent, qu’est-ce que c’est lourd ! Pour mettre un coup de poing normal, on a presque le temps d’aller se préparer un café que l’animation n’est pas finie ! Il n’y a aucune différence entre les puissances des attaques : une attaque faible aura la même animation et le même temps d’exécution qu’une attaque puissante. Les sauts donnent l’impression au cyborg d’avoir plusieurs manches à balai dans le fondement (en admettant qu’il en ait un) et pour ce qui est de l’encaissement des coups pris, on se croirait dans le plus mauvais film de Steven Seagal. Non, finalement, Rise of the Robots nous a complètement floué, le premier coup d’œil mérite un bon touchage de nouille, mais on redescend vite sur Terre.

 

Encore une fois, la jaquette du jeu essaye de nous vendre du rêve : on nous annonce des musiques d’un certain Brian May. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il est principalement connu pour avoir été guitariste au sein du groupe Queen (et n’a donc rien à voir avec feu Billy Mays). Ces fameuses musiques n’ont finalement rien d’exceptionnel, on a l’impression d’entendre toujours la même musique (alors que non, il y en a plusieurs), sans doute parce que cet espèce de riff de musique semblable à une flatulence grasse est présent dans chaque musique ! De plus, ces musiques donnent plus l’impression qu’on est dans un jeu d’infiltration dans un futur post-apocalyptique, où elles iraient plus que dans un jeu de baston, car elle manque de tonus et d’entrain pour des combats qui doivent dépoter. Mais ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas ces bruitages métalliques à chaque fois qu’on donne ou reçoit un coup qui va donner envie de monter le son quand on joue au jeu…

La Megadrive n’a jamais été gâté en terme de prise en main pour les jeux de combat si on ne possède qu’une manette 3 boutons (pour ce qui des 6 boutons, c’est le panard). En prenant la manette trois boutons, A sert à faire un coup de poing/pied léger, B un coup moyen et C un coup fort. Mais comment fait-on pour avoir un bouton pour le coup de poing et de pied en même temps ? Et bien il faut une autre touche pour changer de mode, et ici, c’est la touche Start (comme pour les Street Fighter II sur la même console). Mais du coup, on fait comment pour mettre le jeu en pause sans cette touche ? La réponse est claire : on se torche avec la pause, vous êtes un guerrier ou pas ?! Le seul moyen de pouvoir mettre le jeu en pause, c’est d’avoir une manette six boutons (où en plus, les boutons X, Y et Z servent aux attaques de pied) car du coup il ne sert plus à switcher. Les pro-Nintendo et pro-arcade crieront au scandale, les adeptes de Sega ont déjà pris l’habitude depuis des années. Et ne cherchez pas à faire des combos style hadoken, chop ou même tacle glissé, rien n’est faisable, ou du moins pour le commun des mortels, car les coups spéciaux sont infaisables en cours de combat !

En ce qui concerne l’action à l’écran, du fait de la lenteur du perso, les combats manque de rythme, les affrontements ne durent que trente secondes ce qui fait que pas mal de combats se finiront au timer (celui à qui il reste le plus de vie remporte la manche), la puissance des ennemis varient (mais pas la nôtre), au point que certains robots sont ultra puissants et vous atomisent en deux coups, tout en étant résistant à vos piètres attaques, ce qui fait que les combats deviennent vite déséquilibrés et injouable, surtout que vous aurez beau chercher à vous défendre, la flèche vers l’arrière ne vous défendra guère. En clair, si vous arrivez à toucher un adversaire puissant, jouez la safe et cherchez plutôt l’esquive pour gagner au temps.

 

Pour ce qui est de l’histoire, des robots se soulèvent contre leurs créateurs après qu’on leur ait injecté un virus les rendant conscient de leur situation d’assistant des Hommes. Vous êtes un cyborg mi-homme (pour le cerveau) mi-robot (pour tout le reste) qui va devoir neutraliser les dissidents pour que la productivité dans l’usine de Metropolis 4 ne soit pas altérée. Bon, c’est un jeu de combat, en général les bribes de scénario ne servent qu’à justifier des affrontements sanglants, et on en demande pas plus. Par contre, ce qui n’était pas attendu, c’est qu’on ne puisse pas avoir le choix de son personnage, que soit en mode un ou deux jours, le premier jouera toujours avec Eco35-2

Quand on commence, on se dit qu’une fois qu’on a choppé le coup des coups de poing et de pied sur sa manette, on peut gérer ses adversaires et au moins tenter de gagner au temps. Faux ! Ca ne marche que pour les deux premiers combats, ensuite les adversaires possèdent une puissance, peut-on dire « surhumaine » pour des robots, mais au mille lieux de la vôtre. Le jeu devient alors assez difficile, et il faudra recommencer encore et encore chaque combat pour arriver finalement au coup de bol qui vous fera passer au suivant.

 

Le jeu dispose de trois modes de jeu : Un joueur pour le mode histoire, Training pour s’entraîner (et il faudra passer par là pour maîtriser le peu de technique du jeu) et Deux joueurs pour se tirer la bourre. Pour ce qui concerne le mode Un joueur, pour rappel, vous ne pouvez pas choisir votre combattant, il vous est imposé, et vous devrez faire six combats (vu qu’il y a six ennemis dans le jeu) pour terminer le jeu. Six combats ça n’a pas l’air si difficile et long, mais un peu quand même (voir un peu plus haut). Vous pourrez toujours essayer d’haranguer un pote pour tenter le mode deux joueurs, en admettant qu’un de vous deux acceptent d’avoir son combattant d’imposé et que votre ami accepte de se faire taper deux robots lents comme des aspirateurs automatiques et charismatiques comme une boîte de conserve…

Verdict : beaucoup de promesses, peu de résultats : Rise of the Robots est un sacré pétard mouillé avec la gueule (et la sensation) d’un suppositoire couleur Viagra.

bigvilo

Retrouvez l’émulateur et la rom du jeu sur Megadrive chez notre partenaire

Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/megadrive/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nimd/Rise%2520of%2520the%2520Robots%2520%2528Europe%2529/

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