[RETRO TEST] Crazy Taxi

Date de sortie française : 24 janvier 2000

Éditeur : Sega

Genre : course arcade

Support : Dreamcast

 

En 1999 sur système Naomi, le système ultra performant de Sega pour les bornes d’arcade, sort un jeu fun qui a marqué une génération de joueur : Crazy Taxi. Son principe est simple : on est chauffeur de taxi, on prend des clients sur le bord de la route et direction la direction demandée le plus rapidement possible, quitte à oublier le code de la route et le respect des autres automobilistes. Devant un tel succès, à peine un an après sa sortie dans les salles de jeu, les aventures d’Axel, BD Joe, Gena et Gus sont adaptées sur la console de salon du moment de Sega, la Dreamcast, pour le plus grand plaisir des joueurs sédentaires.

Crazy Taxi sur Dreamcast est l’adaptation du jeu éponyme sorti peu de temps en salle d’arcade. Dans ce jeu, il vous faudra conduire un des fameux taxi jaunes américains dans les rues de ce qui ressemble à San Francisco pour vous faire un max de cash, et tout les moyens sont bons pour y arriver : excès de vitesse, sauts, contre-sens, frôlements d’autres véhicules… Oublier votre permis B, le permis S est tellement plus intéressant ! Mais ce n’est pas une adaptation pure et dure, puisqu’une ville supplémentaire est disponible, ainsi que la Crazy Box pour relever différents défis.

 

Graphismes :

Pour cette version Dreamcast, on est sur du arcade-perfect, et il faut dire que la version sortie sur borne dédiée en jetait ! Remettons nous dans le bain : on est début 2000, Crazy Taxi débarque sur la Dreamcast, qui n’a plus de preuves à faire en ce qui concerne les graphismes qu’elle peut produire par rapport à ses concurrentes. A titre comparatif, sur Playstation, on avait un Driver 2 moche et bugué, et sur Nintendo 64 on avait un Ridge Racer 64 qui avait 4 ans de retard. Ici, c’est fluide, c’est beau, c’est coloré, ça va vite, on a l’impression d’être à San Fransisco, il y a du trafic et des piétons, aliasing réduit par rapport à certains autres jeux de course de l’époque… Après, avec un peu de recul et d’années passées, on peut se dire que les autres véhicules sont plus en forme de briques qu’autre chose, mais pour l’époque c’était impressionnant d’en voir autant à l’écran. On peut également se dire que les quelques bugs de collisions quand on se prend un mur de plein fouet qu’on continue à accélérer, au point de faire du deux roues (ou plutôt du « deux portières »), mais ça fait tout même une petite dose de fun en plus qui n’était pas voulu au départ.

Chaque personnage a un taxi propre à lui, histoire de faire un changement esthétique plus poussé qu’un changement de perso (qu’on voit principalement de dos) et de mieux s’approprier chaque chauffeur. L’aspect taxi va même jusqu’à la barre de score, qui prend le visuel d’un compteur de trajet comme on pourrait en trouver dans les taxis lors d’une course ! Vous l’aurez compris, pour le début du nouveau millénaire, c’était tout simplement bluffant de voir de tels graphismes sur consoles ; malheureusement, certaines mauvaises langues trouveront que la 3D a vieilli (mais bizarrement, moins que pas mal de jeux PS2 sortis bien des années plus tard…).

Musiques :

Comment ne pas parler de Crazy Taxi sans aborder sa bande-son légendaire ?! Rares étaient à l’époque les jeux vidéo pouvant se targuer d’avoir des musiques signées par des groupes du moment issues de leurs albums, et pas des créations uniques pour le jeu. Les développeurs ont pris le pari de rajouter des titres comme « Way Down the Line » ou « All I Want » de The Offspring, ou encore « Ten in 2010 » et « Hear It » de Bad Religion, autant dire les titres pop rock qu’on pouvait entendre à l’époque de la sortie en arcade du jeu. Et même si on aime pas le genre, force est de constater que ces titres collent parfaitement au côté speed et « dans l’urgence » du titre, nous encourageant même à appuyer sur le champion en bougeant la tête en rythme. Rien est à jeter dans la bande-son du jeu, même les musiques des écrans de menu donnent le tempo, et il en est de même pour les bruitages des dérapages et des chocs (on peut regretter qu’on entende peu le moteur, même s’il est là), les voix anglaises des coursiers, de la voix off des menus et des clients, tout est bon. Alors on tourne assez vite en rond, mais le jeu étant à la base un jeu d’arcade, les parties sont rapides et on ne fait pas souvent le tour de la playlist, mais c’est un plaisir d’entendre une bande-son de qualité qui colle parfaitement à l’action à l’écran.

 

Maniabilité / gameplay :

Le jeu se veut accessible rapidement, mais il est aussi assez technique pour qui veut optimiser son temps et terminer toutes les Crazy Box. Contrairement aux classiques des jeux de course de l’époque, l’accélération et le freinage se fait avec les gâchettes L et R, et il faut changer de vitesse avec A et B (ou plutôt passer de marche avant à marche arrière) ; il n’y a pas de mode automatique dans ce jeu, tout simplement parce qu’il faut exploiter à fond ces quatre touches pour gagner du temps, de la vitesse, et des pourboires ! On peut par exemple faire un super départ en passant de la marche arrière à la marche avant en accélérant au bon moment, faire un Crazy Drift en tournant et en switchant entre marche avant et marche arrière tout en étant lancer à pleine vitesse… Et abusez des queues de poissons, des Crazy Jump et autres dépassements très proches des autres véhicules pour gagner de l’argent en plus de votre course, tout en gardant à l’idée que si vous ne faites pas de fautes lors de ces prises de risques (du genre percuter un autre véhicules ou un mur), les pourboires devront de plus en plus importants, au point de gagner prêt de cinq fois le prix de la course, et encore !

Alors tout ne se fera pas dès la première prise en main, il faudra faire quelques parties avant de réussir à amener tous ses clients avec la mention « Speed », qui vous récompensera de quelques secondes supplémentaires en mode Arcade, et vous évitera de perdre de l’argent si le client se tire alors que vous êtes encore en route. Malgré tout, le plaisir reste immédiat, sans être parfait comme après une bonne dizaine d’heures de jeu, on prendra le temps de faire avec les parties complexes du gameplay en recommençant quelques parties et allant voir du côté de la Crazy Box.

Pour reconnaître la distance qui sépare un client de sa destination, il faut regarder la couleur de l’indice au dessus de sa tête : rouge pour les destinations proches, et vert pour les lieux éloignés ; on trouvera quelques nuances entre ces deux couleurs (orange, jaune, jaune vert), ce qui est un bon moyen de savoir s’il y a de l’argent à se faire sur une longue course (où les pourboires devraient être plus importants) ou si on peut encore emmener quelques clients à leur destination rapidement avant la fin du chrono. Enfin, pour vous aider dans votre trajet, la touche X vous permet de revoir le lieu de destination en cours de route, ainsi que la distance en temps réel ; une flèche est également là pour vous indiquer, à vol d’oiseau, la destination à prendre. L’ancêtre du GPS quoi, une aide non négligeable dans cette grande ville !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *