[RETRO TEST] Al-Qadim: The Genie’s Curse

Date de sortie : 1994

Éditeur : SSI

Genre : RPG

Support : PC

 

Dungeons & Dragons… Rien que l’évocation de cette licence de jeu de rôle papier et plateau datant des années 70, les rôlistes frissonnent de plaisir. Aujourd’hui joué dans le monde entier et avec un bestiaire impressionnant faisant appel à l’imaginaire fantastique des joueurs, fortement inspiré de l’univers de Tolkien, l’univers a pas mal évolué en plusieurs décennies. Preuve en est avec la deuxième édition sortie à la fin des années 80 : Advanced Dungeons & Dragons.

Le jeu aujourd’hui testé est inspiré de cette second édition, en s’orientant plus vers les Contes des Mille et Une Nuits que vers l’héroïc fantasy, avec Al-Qadim : The Genie’s Curse.

Al-Qadim : The Genie’s Curse est un jeu de rôle en temps réel inspiré du module Arabian Adventures d’Advanced Dungeons & Dragons. Vous incarnez le fils de la famille Al-Hazrad, vivant dans le monde fictif oriental de Zakhara. Alors que vous deviez épouser la fille du sultan, le génie servant votre famille, Muliban, fait couler le bateau où elle se trouvait (sans véritable raison), et votre famille se retrouve accusée de ce fait, se retrouvant emprisonnée à tord. Vous êtes maintenant seul à partir à la recherche de ce génie aux travers de votre pays pour comprendre la vérité et prouver l’innocence de votre famille.

 

Graphismes :

La 2D vue de dessus typique de la première partie des années 90 est ici magnifique, détaillée et sans faute de goût. On retrouve des éléments typique du folklore des Milles et Une Nuits, avec le désert, les tenues, les sultans, les pièges mortels dans les passages contenant un trésor… Tout y est. On prend donc du plaisir à se balader dans cet univers enchanteur, même s’il est vrai que le plaisir serait plus important si on disposait d’une carte pour mieux se repérer par moment.

Musiques / bande-son :

A l’image des graphismes très orientaux, la musique est également parfaite pour cette univers. Des musiques rappelant les flûtes des fakirs faisant lever un serpent à sonnette, des tambours rythmés… tout ce qu’il faut pour nous transporter au Moyen-Orient. On peut tout de même regretter que ces musiques soient assez peu nombreuses et ne changent que très rarement, même en changeant de zone. Il est aussi dommage que les bruitages soient pratiquement absent du jeu, combat compris, et c’est tout de même un sacré oubli.

 

Maniabilité / gameplay :

Il y a deux écoles pour jouer à Al-Qadim : soit vous n’aviez pas encore de souris et le jeu est entièrement jouable au clavier (à l’aides flèches directionnelles, du bouton Ctrl pour attaquer ou parler aux PNJ…), ou alors vous aviez une souris et le jeu peut se contrôler entièrement avec ; en maintenant le clic droit pour avancer dans la direction indiquée par la flèche qu’on bouge avec la souris, et avec le clic gauche pour interagir. Dans ce cas, le jeu devient agréable à prendre en main et assez intuitif, permettant de garder sa seconde main pour boire un coup ou appuyer sur Echap pour sauvegarder ou charger une partie. Et à partir de ça, le jeu devient plaisant, les combats en temps réel deviennent un plaisir (même si pas toujours évident selon les ennemis) mais les changements d’armes sont un peu moins pratiques : on est obligé de passer par le menu de pause (avec Echap donc) pour accéder à l’inventaire. Ce n’est pas la mort non plus, mais il n’y a pas de raccourci, et c’est bien dommage pour ne pas couper l’action. Mais le jeu se rapprochant très fortement des action-RPG de l’époque, cette coupure n’est pas gênante dans le sens où elle ne nous handicape pas pour créer une stratégie d’attaque (qui se résumera très souvent à frapper son adversaire de face ou s’enfuir si votre barre de vie est faible).

Scénario :

Le jeu reprend le module de jeu d’Advanced Dungeons & Dragons nommé Arabian Adventures, en prenant quelques libertés liées à l’adaptation en jeu vidéo. Al-Qadim : The Genie’s Curse vous propose de jouer Al-Hazrad, dont le destin familial (ainsi que son destin affectif) va être brisé par le génie de la famille. Le scénario prend une grande part dans la progression du jeu, comme tout bon RPG, mais ça fait aussi que le jeu reste très linéaire et, à part l’ordre de quelques objectifs proches, on sera obligé de suivre le rythme voulu par le jeu. Ce n’est pas non plus une énorme tare, mais un soupçon de liberté en plus, notamment dans les zones accessibles, aurait été les bienvenues.

 

Replay value :

Finir le jeu une première fois est assez rapide pour un connaisseur du genre, comptez bien une quinzaine d’heures dans ce cas, et cinq de plus si vous découvrez et prenez votre temps pour le finir. Pour ceux qui veulent plus de défi, sachez qu’il y a cinq modes de difficulté pour le jeu, de Very Easy à Very Hard, où les ennemis sont plus puissants et les pièges bien plus mortels (cela ne change rien au niveau des recherches). Le titre est accrocheur, revenir dessus ne sera pas un souci, même si du coup pas mal d’énigmes et de phases de recherches s’en retrouvent très grandement facilité.

Conclusion :

Al-Qadim : The Genie’s Curse est un RPG sur le Moyen Orient, chose assez rare pour être soulignée. Enigmes et histoire intéressantes, prise en main rapide et graphismes 2D très joli, même si vous êtes allergiques aux RPG et que le titre n’est pas dénué de défauts, il mérite très largement le coup d’œil.

bigvilo

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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/abandonware/jeux_de_role/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/abandonware_jeux_de_role/Al-Qadim%2520-%2520The%2520Genies%2520Curse%2520%2528eng%2529/

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