[LOOSE TEST] Timecop

Éditeur : JVC

Année : 1995

Support : Super NES

Si vous êtes des adeptes de films d’action, vous êtes tous d’accords pour dire qu’il y a trois grands acteurs de notre aire pour ce genre de films : Schwarzenegger, Stallone et… Van Damme bien sûr. Même si très peu de ces films resteront dans les annales du cinéma, les geeks n’oublieront pas sa performance « impressionnante » en tant que Guile dans le premier film Street Fighter, où il réplique du point à Raul Julia, aka Gomez Addams, en 1994. Notre voisin belge a également subi le revers de la médaille de sa pensée ouverte, des personnes se disant fans de lui ne faisant que s’en moquer en reprenant ses phrases incompréhensibles du commun des mortels.

Petite aparté sur JCVD finie, parlons d’un de ses films. Timecop. Sorti en 1994, il proposait une vision de 2004 où les Hommes savent désormais voyager dans le temps et où la spéculation à travers les époques provoque pas mal de dommages (pire qu’un almanach des sports acheté en 2015). C’est pourquoi le TEC est formé aux USA, afin de contrôler les voyages à travers le temps. Notre ami Jean-Claude, alias Max Walker (ancien flic endurci et meilleur agent du TEC), est chargé de ramener un criminel qui manque à l’appel, tout en pouvant changer le court des choses et changer sa vie en 2004.

Avec un topo pas si affriolant que ça, on peut se demander pourquoi Cryo a tenté une adaptation en jeu vidéo de ce film qui a été le plus grand succès de Van Damme aux USA en tant que personnage principal. Et pourtant… Timecop est bien sorti sur Super NES.

Timecop est un jeu d’action en 2D sorti en 1995 sur Super NES. On reprend le rôle de Max Walker, mais cette fois après les événements du film, pour retrouver une personne qui se fait appeler « Le Maître de l’Univers », rien que ça ! Il faudra aller et venir entre les époques, dans le passé, le présent et le futur.

Timecop dispose de graphismes 2D comme je l’ai déjà annoncé, et comme c’était la mode sur les consoles 2D d’époque, des personnages et autres ennemis animés et obstacles digitalisés à la Mortal Kombat. Force est de constater qu’à l’époque, on avait l’impression d’avoir de vrais héros comme s’ils étaient filmés mais sur un fond 16-bits, mais pour aujourd’hui, c’est un peu kitsch. Surtout que ce n’est pas Jean-Claude Van Damme qui a prêté sa face et son corps au jeu de la modélisation pour le jeu, et rien que ça, c’est éliminatoire ! D’ailleurs, ces représentations digitalisées ne donnent que des animations ultra-lentes qui coupent parfois complètement le peu d’action que propose le jeu, car enclencher un coup de poing ou un coup de pied (encore plus pour un coup de pied) demande du temps, beaucoup de temps. Tellement de temps que l’ennemi avec son manche à balai dans les fesses arrive devant vous et enclenche plus rapidement son attaque ou son tir avec son pistolet. Je croyais que Walker était le meilleur flic des TEC, pas un gars qui a de l’arthrose à 30 ans…

Les différents niveaux varient tout de même pas mal, du complexe bien gardé à l’Allemagne nazie, en passant par l’océan au Los Angeles futuriste rempli de punks, et finalement les ambiances de chaque époque ne sont pas si mal retranscrites, avec suffisamment de petits détails pour qu’on puisse s’attarder sur ces décors quelques secondes. Enfin, pour en finir avec les graphismes, notez que les diverses animations sont un peu trop exagérées pour un jeu de la sorte, comme les ennemis qui explosent quand on arrive à les avoir (même avec des coups de poing!), des demi-tours qui prennent des plombes quand on court ou des sauts dans quatre mètres en arrière quand on se prend un coup de poing ou de pied (pour une balle de flingue, on peut comprendre, même si normalement on a affaire à un gars bulletproof), ce qui fait parfois tourner l’action au gag comme on peut trouver dans un dessin animé.

 

S’il y a bien un point où l’on peut dire sans souci que le travail a été bien fait, c’est au niveau de la bande-son. Les musiques sont de bonne qualité du début à la fin, posant des riffs et des boucles sonnant bon le futur post-apo grisonnant et métallique. Mais même si elles sont assez jolies, certaines musiques sont assez mal placées, comme par exemple celle pour le front allemand, qui ne colle pas vraiment avec l’action ou l’ambiance (même si on est pas en plein assaut d’une ville mais plus dans la campagne), sachant que c’est sensé se passer il y a 70 ans dans un contexte assez tendu (point Godwin tout ça). Et pour ce qui des bruitages du jeu, sans être exceptionnels, ils font le boulot, même un peu comme pour les graphismes, même si on peut de demander pourquoi quand on tape sur un ennemi, on entend un bruit semblable à une frappe dans une porte en bois (sans le cri de douleur qui suit).

Timecop dispose de quatre boutons d’attaque (enfin cinq, mais les deux gâchettes ont la même utilisation), pas mal pour un jeu d’action, où ça tourne plus entre deux et trois dans le genre. Y permet de tirer avec son arme (munitions limitées, vous pourrez en ramasser au sol), X pour les coups de poing et A pour les coups de pied ; vous pourrez également à l’aide d’une des deux gâchettes au choix donner un uppercut puissant, qui prendra bien entendu du temps avant de partir (encore plus que les autres coups oui). Enfin, vous pouvez sauter avec B, permettant de donner des coups de poing ou de pied en l’air (sans vraiment changer l’animation). Si dans le paragraphe réservé aux graphismes je vous ai parlé de la lenteur des animations d’interactions de Max, vous déduisez que pour l’exécution c’est tout aussi lent. Et vous avez raison : on a l’impression qu’il y a une latence d’une seconde entre le moment où on appuie sur le bouton et le moment où l’action a lieu à l’écran (de manière philosophique, on peut voir ce que l’on fait dans le temps, c’est-à-dire regarder le bouton sur lequel on appuie et regarder ensuite son action à l’écran, ce qui est impossible dans la vie). Cette latence est présente dans les déplacements également, vous faisant souvent vous prendre dans vos adversaires lors des premières parties (et des deuxièmes aussi), et vous faisant souvent atterrir à des endroits où vous ne vouliez pas forcément être (par exemple, à cause de cette inertie, vous ne vous arrêtez pas au bord d’une plate-forme, mais quelques mètres plus bas). Une prise en main très spéciale, qui peut être apprivoisée pour qui veut bien rester au moins une heure dessus lorsqu’il fait le jeu pour la première fois.

Vous pouvez tirer au flingue comme je l’ai dit, en n’oubliant pas que les munitions sont limitées ; vous pourrez en trouver au sol pour recharger votre arme, avec un maximum de 99. Notez qu’il faudra parfois les économiser et viser juste car il se peut que ce soit votre seul moyen de vous débarrasser de vos ennemis, comme dans les niveaux sous l’eau à pied (non, vous ne nagez pas, vous marchez sous l’eau) ou dans des engins (sous l’eau également). Vous pourrez également trouver des bombes, tuant tous les ennemis à l’écran en utilisant Select, et ramasser des bonus de santé de petite taille ou de grosse taille, reconnaissable à la taille du cœur dans le carré, pour regagner plus ou moins de vie. Attention : les bonus obtenus en neutralisant des ennemis ne restent indéfiniment, ils disparaissent d’ailleurs assez vite (moins de dix secondes après leur apparition), soyez donc rapide.

 

Comme dit plus haut, le jeu ne se base pas sur l’histoire du film mais sur une éventuelle suite. Max Walker va bientôt prendre sa retraite pour laisser une machine nommée Time Scan faire le boulot à sa place. Mais Max remarque que plusieurs équipements du labo où se trouve cette machine porte un logo différent jusqu’alors inconnu, et en déduit que le temps a été altéré par un certain docteur Hans Kleindast, créateur du processus de voyage dans le temps, que tout le monde pensait disparu lors de phases de tests, mais serait toujours en vie et tenterait d’asseoir sa domination sur le monde en voyageant à travers le temps. On reprend donc les éléments du film, à savoir partir dans le passé et le futur pour arrêter des criminels temporels, et à ce niveau là le jeu est fidèle au modèle. L’histoire est bien présente dans le jeu, avec des phases de textes agrémentez par des images, histoire de comprendre où on va une fois un niveau fini et pourquoi. C’est important de le noter, on n’enchaine pas les niveaux bêtement.

Du fait de sa prise en main spéciale, on perd facilement et rapidement de la vie dès les premiers niveaux ; heureusement, on peut trouver différents bonus de vie (voir plus haut). Certains ennemis sont coriaces et ne meurent pas si facilement, c’est pourquoi il faudra parfois utiliser la fuite et ne pas chercher à avoir tous les méchants pour préserver sa barre de santé et aller le plus vite possible vers la fin du niveau (parfois en étant pacifique, c’est possible). Il n’est pas possible de sauvegarder le jeu ou de prendre des mots de passe, vous avez trois vies pour tout le jeu, alors il faudra les économiser, ce qui ne sera pas aisé si vous jouez de manière classique, sans connaître les niveaux par cœur ou où se trouvent les ennemis.

 

Timecop propose une aventure en quinze niveaux, ce qui est un chiffre honorable pour un jeu d’action 2D de l’époque, surtout issu d’une licence de film. Mais le jeu étant assez difficile pour qui n’est pas superplayer, le finir ne sera pas aisé. D’abord, vous buterez sur le premier niveau pendant des heures, en ne comprenant pas trop où il faut aller ni ce qu’il faut faire. Il faudra vraiment réussir à finir les deux premiers niveaux pour prendre le coup de main et pourquoi pas enchaîner sur votre lancée. Le jeu peut se finir en moins d’une heure (un peu plus si vous venez de poser les mains dessus), mais il est possible de le faire en moitié moins de temps en véritable ligne droite. Encore faut-il rester suffisamment de temps dessus pour obtenir le skill nécessaire…

 

A noter que le jeu devait également sortir sur Mega CD, mais, même si le jeu a été entièrement fini, il n’est jamais sorti dans le commerce, sans doute à cause de la Saturn qui venait de sortir.

Verdict : Timecop ne se classe pas dans les bouses ultimes du jeu vidéo car il n’est pas dénué de bonnes choses, mais juste au dessus. Est-ce que c’est un bon point pour autant, pas sûr.

bigvilo

Retrouvez l’émulateur et la rom du jeu chez notre partenaire

Emulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/snes/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nisnes/Timecop%2520%2528Europe%2529/

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