Date de sortie : 1998
Éditeur : Takara
Genre : Course
Support : Nintendo 64
Sur Nintendo 64, il n’y a pas tant de jeu de course que cela, le podium étant squatté par Mario Kart 64 et Diddy Kong Racing forcément, il est plus difficile de définir le reste du classement tant il est variable en qualité. Du coup, cela laisse de la place aux éditeurs, tout en sachant qu’ils resteront dans l’ombre de Nintendo [qui n’accepterait pas une situation contraire d’ailleurs. Du coup le célèbre Takara, surtout connu chez nous pour des portages SNK sur 16 bits SEGA et Nintendo ou encore Toshinden sur Playstation / Saturn, c’est déjà pas si mal, mais on ne sent pas cet éditeur l’âme d’un leader si vous voyez ce que je veux dire. Du coup, quand Penny Racers / Choro-Q débarque sur PlayStation en 1996, carton assuré auprès des jeunes enfants, pour cause, y pas de Mario Kart sur cette plateforme, alors de la course mignonne avec de la customisation et des armes pleines d’humour … Du coup, que donne le portage N64, arrivé après 3 versions sur la console 32 bits de Sony ?
La ludothèque est déjà pas mal fourni sur Nintendo 64 en 1999, Nintendo a laissé les éditeurs « libres », un peu forcé par Sony et le succès de la PlayStation, SEGA et la DreamCast sont là pour préparer le futur … pour le coup, on voit pas mal de titre PlayStation débarquer sur Nintendo 64, avec plus ou moins de réussite. WipeOut, Destruction Derby, FIFA, Doom et j’en passe, fournisse au catalogue N64 un côté adolescent plus qu’enfantin, non violent comme le laisse penser les licences Mario, Zelda et autre Kirby. Du coup Takara tente le coup de la conversion de Penny Racers sur la console 64 bits de Nintendo, avec l’experience en terme de gameplay et le succès engendré par les versions PlayStation, le jeu semble assez mature pour se lancer sur cette plateforme et répondre aux éxigences « différentes » de ce public. Pari réussi ? La formule fonctionne aussi chez Nintendo ? Le resultat est nuancé.
Graphismes :
Alors oui, pas d’explosion de rétine en vue, comme dit plus haut, en 1999, on joue à la Dreamcast, on attend la PlayStation 2 avec des vidéos dingues … Alors Penny Racers sur Nintendo 64, cela fait tout drôle. Très simple, coloré, toujours fluide, l’impression de vitesse n’est pourtant pas là au départ, le jeu est même lent à vrai dire, mais elle viendra au fur et à mesure de l’aventure et de vos upgrades. Deux vues sont disponibles, de derrière ou sous le pare choc [ou vue Ridge Racer pour les intimes].
Les décors sont sommaires, comme une version Beta de Mario Kart ou Diddy Kong Racing. La partie graphique n’est pas le fort de Penny Racers, je l’accorde, mais comme bien souvent sur ce support, c’est du 60 images par seconde sans faiblir, toujours ça de prit. Les menu sont simples, mignons, très coloré. Penny Racers est un bonbon, certes il a quelques années de retard, il a pris des coups de soleil mais si on est un peu indulgent et que ce n’est pas le critère premier pour vous, cela suffira à coup sûr.
Musiques :
Les musiques ne sortent pas vraiment du lot, classique pour ce genre de jeu, elles sont malheureusement répétitives et tape un peu sur le système. Reste qu’en étant concentré sur la course, ce n’est pas dérangeant non plus. Pour ce qui est des bruitages, colisions, moteurs, roquettes, c’est simple et efficace, mission accomplie de ce côté là.
Maniabilité / gameplay :
13 véhicules jouables, dont certains completement dingues, une bonne centaine de modification possible, du coup cela donne des combinaisons à n’en plus finir. La durée de vie est donc enorme, 20 circuits, on ajoute à cela un éditeur de circuit [oui madame]. Les modes sont classiques, Arcade, Championnat, multijoueur, mais efficace. Le mode Arcade propose simplement des courses avec un véhicule préconfiguré, le mode Championnat est le coeur du jeu avec sa customisation, selon votre place d’arrivée en fin de course, vous pouvez piquer les upgrades de vos concurrents, excellente idée. Le mode multijoueur est plus classique, proche d’un Mario Kart entre pote, la vitesse en moins …
La conduite est proche d’un Mario Kart, technique mais pas trop, la chose la plus surprenante dans Penny Racers vient des virages, il faudra bien prendre en main cet aspect car en cas de virage court, si vous insistez trop sur la manette / volant, la voiture partira en tonneau. La raison est simple, les véhicules [basés sur les jouets je le rappelle] sont plus haut que large, cela ajoute du fun mais de la technique également sans être trop punitif, on se remet facilement en course après un tonneau et puis « Do a barrel roll » c’était à la mode dans les années 90 …
Niveau « armes » c’est le délire complet, pieuvre laser, canon, missile, écran de fumée, mine … bref c’est plus complet que Mario Kart selon moi, mais peut être moins fun. Les concurrents sont particulierement sauvages et determinés à finir la course avant vous, ici pas d’ordre établi dès le début comme chez le plombier, chacun sa course et cela se ressent dans la conduite des adversaires. Du bon boulot en somme, une profondeur de jeu incroyable, là est la force de Penny Racers.
Scénario :
Pas de scénario, des courses, arriver en tête, piquer les bonus des concurrents. La princesse attendra.
Replay value :
Si la réalisation, très simple et coloré, ne vous dérange pas, il y a de quoi faire, encore aujourd’hui. C’est comme jouer sur un tapis de course mais avec une manette en main. Si vous avez encore votre ame d’enfant [bon avec des missiles et autres joyeusetés], le jeu répondra à vos attentes. En plus vous pourrez faire vos propres circuits [comme dans votre chambre], génial. Faut garder son ame d’enfant hein !
Anecdotes :
- Le slogan marketing de Penny Racers est « Le fun de Mario Kart combiné au look de Micro Machines en 3D », osé, il y a un peu de sens, mais nous ne sommes pas au niveau de l’une ou l’autre des références malheureusement.
- Choro-Q est une gamme de jouet datant de 1978, produit par Takara, qui a également developpé le jeu video sur PlayStation d’abord, la série se compose de 7 épisodes sur ce support, incroyable succès au Japon. La « saga » s’arretera sur Choro-Q Wii en 2008. Pour en revenir au jouet, on ne cherchera pas loin l’inspiration du film « Cars » de Pixar.
Conclusion :
Penny Racers est très complet pour un jeu de ce genre, vraiment, hélas sa réalisation en berne malgré ce côté cartoon empechera un certain nombre de s’y mettre serieusement. Il a pourtant plus à donner que ce que les apparences laissent penser. A tester pour se faire une idée, et pas juste sur une course, c’est un titre à l’aspect enfantin qui s’apprecie sur la longueur si l’on aime la customisation de véhicule ou la création de circuit par exemple, ce n’est pas si courant sur console, encore moins sur Nintendo 64.
Lenny
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