Date de sortie : Décembre 1999
Éditeur : Bandai
Genre : Plate-forme speedrun
Support : Wonderswan
Bien que méconnue chez nous, la Wonderswan de Bandai a tout de même une ludothèque assez intéressante, sans pour autant qu’on soit un crack dans la langue d’Onizuka. Si on croise souvent des RPG, des jeux de combat ou des shoot’em up sur cette console portable, il existe également quelques petites qui n’ont pas vraiment d’équivalent sur les autres supports contemporains de la console, comme par exemple Buffers Evolution sur la version monochrome de la console.
Buffers Evolution est un jeu de plate-forme qui tend vers le speedrun et l’exploration. Dans une époque futuriste, des cyborgs mi-animal mi-robot sont envoyer sur les restes de la planète Terre dévastée par les guerres avec pour but de revenir vivant. Pourquoi ? Parce qu’ils ont été créés par un lobby du jeu, qui vont proposer aux humains de parier sur leur vie, afin de ramasser de l’argent. Et dans tout ça, il faudra atteindre l’arrivée de chaque niveau, en passant par des portes (au nombre de 10 par niveaux) pour gagner une transformation et également ramasser trois objets.
Graphismes :
Buffers Evolution est sorti lors de la première année d’exploitation de la Wonderswan de Bandai, et il nous permet de dire assez rapidement que la console en a dans le ventre par rapport à sa concurrente sur l’archipel nippon qu’est la Gameboy. Les sprites affichés sont gros et leurs animations sont fluides, les décors sont intéressants (bien qu’un peu vides par moment il est vrai, avec souvent des fonds unis) et les différents effets visuels (comme les explosions ou les transformations), même si peu nombreux, sont réussis. Les protagonistes au nombre de trois, que sont un lion, un aigle et un rhinocéros, ne sont pas extrêmement charismatique il est vrai, mais avec leurs capacités spécifiques (voir plus bas), on s’y attachera un petit peu.
Musiques / bande-son :
Pour ce qui est des différentes musiques du jeu, il faut avouer que Buffers Evolution envoie du pâté : des musiques avec des boucles assez longues, plutôt reconnaissables et entêtantes, et surtout qui sonnent très métallique et vitesse par moment, parfaitement dans le rythme et l’univers du jeu. Alors ce n’est pas de la musique qualité CD comme on trouvait sur des consoles de salon de cette époque, mais par rapport à une Gameboy, on est au dessus de la plupart des titres sortis, y compris les meilleurs. Bon, pour les bruitages, on est au même niveau, mais il faut noter la présence de voix digitalisées, notamment pour lancer la course, et ça, sur une portable en noir et blanc, ça a de la gueule.
Maniabilité / gameplay :
Le jeu se veut extrêmement simple dans son approche, voir même un peu trop. On se déplace avec les flèches du haut de la console, A permet de sauter et B permet de se transformer. Et soyons francs, vous pouvez terminer le jeu en utilisant uniquement la touche de saut (et en se déplaçant bien sûr) car les personnages sont pratiquement invincibles. Je dis bien pratiquement, car il est possible de perdre une vie, mais c’est souvent la faute à pas de chance : on peut détruire les ennemis en les touchant, même sans sauter, mais juste après les avoir touché, ils explosent et provoquent une petite déflagration. Si vous êtes touchés par cette explosion, vous clignoterez, et si tant que vous restez dans cet état, vous vous faites retoucher par une explosion, vous perdrez. En sachant qu’en passant par un checkpoint vous regagnez votre « invincibilité », à part être coincé entre deux ennemis qui explosent à tour de rôle et qu’on ne puisse s’échapper à cause du bump que provoque la touchette avec l’ennemi (on se fait projeter une fois qu’on touche un ennemi, histoire de justement ne pas toucher l’explosion), c’est assez difficile de mourir. Et puis à chaque fois qu’on passe un checkpoint (il y en a 10 par niveau), on y reviendra lors du respawn, donc le niveau n’est pas à refaire entièrement. Pour ce qui est des transformations, elles servent surtout pour qui veut speedrunner ou optimiser ses temps sur les différents niveaux : on les obtient en passant les 10 checkpoints d’un niveau, et ensuite on les active selon l’environnement où on se trouve pour optimiser son temps. On peut en embarquer jusqu’à deux par niveau, il faut donc avoir déjà fait au moins une partie pour voir quelles transformations seront utiles. Pas besoin de prendre la transformation en requin mécanique s’il n’y a pas d’eau ! Mais c’est clairement la transformation qui modifie le bas du corps en roue qui est la plus utile quel que soit le niveau, tout simplement parce que les déplacements sont deux fois plus rapides !
Scénario :
Dans un futur où les humains sont partis de la planète Terre, une organisation de paris d’argent décide d’organiser un nouveau jeu, où trois animaux, un rhinocéros, un lion et un aigle, sont transformés en cyborgs et renvoyés sur notre bonne vieille planète devenue hostile, où ils devront traverser des niveaux et atteindre la sortie pour retarder la fin de leur vie, pendant que les humains parient sur qui sera le dernier. Ce n’est pas très gai, mais ça justifie largement de prendre en main ces animaux, juste pour faire un pied de nez aux personnes avides d’argent.
Après, pour ce qui est in-game, on retiendra qu’il faut essayer de terminer les niveaux le plus rapidement possible, si possible passer les dix checkpoints pour gagner une transformation et ramasser les trois objets cachés dans chaque niveau pour obtenir la Dash Suit, tenue ultime du jeu, si vous trouvez les trois objets dans tous les niveaux du jeu.
Replay value :
Avec ce que je viens de vous dire, vous vous doutez que la durée de vie peut vite devenir intéressante pour les complétionnistes ! En effet, il y a en tout dans Buffers Evolution 18 niveaux. A faire en ligne droite, sans chercher à avoir tous les checkpoints et tous les objets, on peut le finir en moins de deux heures pour ceux qui prennent un peu leur temps. Par contre, si vous cherchez à avoir toutes les transformations disponibles, mais également tous les objets de chaque niveau, la durée de vie peut facilement être triplée voir quadruplée (et même plus si vous n’êtes pas très bon ou que vous vous retapiez tous les niveaux avec les bonnes transformations pour avoir le meilleur temps possible) ! Et en plus du mode Enduro (le mode de jeu principal), il y a le mode SS, où on retrouve également 18 niveaux à débloquer une fois qu’un niveau du mode Enduro est terminé, et cette fois il faudra détruire tous les ennemis de la zone (qui est différente de celle du niveau du mode Enduro).
La difficulté du jeu va crescendo, tout en ne se sentant jamais frustré, notamment par l’absence de barre de vie.
Conclusion :
Fun, simple, fluide et joli Buffers Evolution fait partie des indispensables de la console de Bandai. Un titre qui montre ce que la console a dans le ventre, et qui ravira également les adeptes de speedruns et de complétionite aiguë.
bigvilo
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Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/wonderswan/
Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/niWS/Buffers%2520Evolution%2520%2528Japan%2529/