Date de sortie française : 20 avril 2001
Éditeur : Nintendo
Genre : plate-forme
Support : Gameboy Color
Durant les années 90-2000, Disney a été prolifique en sorties de films animés à succès, et conscient que le jeu vidéo est un support d’avenir (et un endroit où se faire de l’argent), a également été prolifique en jeux vidéo édités ou développés (voir juste en posant la patte Disney), bien souvent de qualité (un peu moins sur les années 2000 il est vrai).
Mais la Gameboy Color a également hébergé des versions vidéoludiques tardives, voir très tardives, de films Disney. Un exemple avec l’excellente adaptation d’Alice au Pays des Merveilles, film originellement sorti en 1951.
Alice au Pays des Merveilles sur Gameboy Color est un jeu de plate-forme sorti en 2001. On incarne la petite Alice, qui va poursuivre le lapin blanc dans son terrier et qui va tomber dans le monde du chapelier, du chat de Cheshire et de la terrible Reine. Elle passera dans divers niveaux où l’on passe de la plate-forme à de la course, et même de l’esquive, pour sortir de son rêve (ou d’un monde parallèle qui existe réellement?).
Graphismes :
A contrario de pas mal de jeux, Alice au Pays des Merveilles commence avec un niveau juste affreux graphiquement (celui où on est encore dans le jardin), qui donne limite l’impression que le jeu a bugué et que les textures se mélangent avec des caractères, dans un amas de couleur qui ne vont pas ensemble. Mais quand on regarde les phases de dialogues, où on reconnaît très bien tous les personnages du film, ainsi que des niveaux très colorés, volontairement tortueux, ayant une progression horizontale et verticale pouvant changer à tout moment pour casser les codes dudit niveau, des animations réussis en tout point même pour les pièges dans le décor, et une architecture qui retranscrit parfaitement l’univers du film Disney mais également du livre de Lewis Carroll, tant par sa complexité que par son absence de bon sens. On est devant une très bonne production pour la portable 8 bit couleur.
Musiques / bande-son :
Pour ce qui est des musiques, même si je n’ai pas reconnu de boucles ressemblant à un air du film, elles sont tout de même intéressantes : plutôt gaies, elles donnent un côté naïf à l’ensemble, comme Alice au final, qui est arrivé à cet endroit sans vraiment comprendre pourquoi, et découvre au fur et à mesure. Alors elles ont toutes un petit air de ressemblance, mais sans que ça en devienne trop répétitif, et tout en collant à l’univers des niveaux et du jeu en général. Pour ce qui est des bruitages, ça colle très bien avec l’action à l’écran, rien à redire.
Maniabilité / gameplay :
Le personnage d’Alice dans les phases de plate-forme peut paraître assez lourd par moment, notamment dans les sauts droits. Pour ce qui est des déplacements, on peut avancer plus vite en maintenant B en même temps qu’une direction, et ça peut également servir pour sauter plus loin en étant couplé avec A. Pour ce qui est des phases « annexes », car Alice dispose de niveaux assez variés mêlant course, exploration, parcours d’obstacles…, la fluidité est présente, il ne faudra s’en prendre qu’à son skill si on se fait toucher. Il faudra également alterner les phases en 2D vue de côté pour la plate-forme ou pour les chutes dans le vide, avec les vues en pseudo 3D de dessus pour les phases d’exploration, de parcours du combattants contre des monstres en bateau ou de courses contre le lapin blanc dans des labyrinthes. Le jeu se veut donc varié mais exigeant, et les hitbox positionnées très légèrement vers l’arrière du personnage vous le rappelleront, ainsi que les déplacements et sauts assez précis à réaliser. Mais les premiers niveaux étant assez simples pour comprendre comment fonctionne la mécanique du reste du jeu, et le fait de disposer de vies infinies (mais nous faisant redémarrer au début du niveau) et de se faire toucher cinq fois avant de mourir (tout en pouvant récupérer un peu de vie dans les niveaux, notamment en récoltant toutes les étoiles de la zone) permettront de se faire la main avec moins de frustration que prévu.
Scénario :
Cette version d’Alice s’éloigne par moment du scénario principal du film. Les grandes lignes sont là (on poursuit le lapin blanc, on rencontre les personnages principaux du film, on va dans quelques lieux connus…), mais on s’éloigne par moment pour rester dans des phases de plate-forme classiques, justifiées par un élément d’une ou deux secondes visibles dans le film (comme exemple les poignées de portes qui parlent, il faudra en ouvrir un paquet dans certains niveaux), un classique dans les adaptations vidéoludiques. Malgré tout, on se repère assez bien, on sait qu’il faut accomplir toutes les tâches demandées si on veut revenir près de nos proches.
Replay value :
Le jeu est assez long en solo pour un jeu de plate-forme sur Gameboy Color, comptez déjà entre trois et quatre heures pour le terminer, certains passages étant assez compliqués pour vous tenir un bon moment dessus (je pense entre autres au moment où Alice est enfermée dans une bouteille et ne doit pas toucher quoi que ce soit). Mais une fois le jeu terminé une première fois, il est assez aisé de revenir dessus, notamment pour essayer de retrouver les huit théières qui sont cachées dans tout le jeu, et qui ne sont pas évidentes à trouver sans un peu de malice. Il existe également un mode deux joueurs, pour le mode Course au Pays des Merveilles (également accessible en solo), où un joueur va se cacher et l’autre doit le retrouver en 100 secondes, qui nécessitera qu’un seul jeu pour jouer à deux, et c’est assez sympa. C’est tout de même dommage de ne pas avoir inclus la course de labyrinthes jouable à deux, même s’il aurait fallu deux consoles et deux jeux pour le faire en multi.
Conclusion :
Alice au Pays des Merveilles est typiquement le genre de jeux qu’on juge trop vite sans y avoir joué, du fait qu’il reprenne un film d’animation Disney, sorti il y a quelques années qui plus est. Mais il cache de bons graphismes, une bonne difficulté qui n’est pas forcément réservée aux jeunes filles et différentes phases de gameplay, tout ça dans un jeu qui est à l’origine un jeu de plate-forme. Si vous êtes fan de la petite blonde, courrez vous le procurer, puisqu’il s’agit de la seule production console sur le dessin animé ; pour ceux qui cherchent de bons jeux sur la console, c’est un titre à avoir.
bigvilo
Retrouvez l’émulateur et la rom du jeu sur Gameboy Color chez notre partenaire
Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/game_boy/