[RETRO TEST] Tetris

Date de sortie française : 28 septembre 1990

Éditeur : Nintendo

Genre : puzzle game

Support : Gameboy

 

S’il ne devait en rester qu’un seul, ce serait celui-ci. Le père fondateur d’une série de jeux connus dans le monde entier, encore joué par des millions de personnes, quel que soit le support. Mais c’est bien sur la Gameboy qu’il atteindra ses lettres de noblesse. Qui ? Le deuxième jeu le plus vendu sur la console portable monochrome de Nintendo (derrière Pokémon Rouge & Bleu), défini par son créateur, Alexei Pajitnov, comme étant la version la plus proche de l’originale, sortie à l’origine en Union Soviétique sur Electronika 60 : le très addictif Tetris.

Tetris est un jeu de style puzzle game sorti en 1990 en Europe sur Gameboy. Le jeu s’inspire du Pentominoes, un jeu de société où l’on place des pentomino (figures géométriques de cinq carrés) sur une grille de 8×8. Ici, les figures sont des tétronimo (composées de quatre carrés) qui tombent du haut de l’écran, qu’il faut emboîter entre elles pour réaliser des lignes (et faire disparaître celle-ci). Ces figures peuvent être déplacées horizontalement et tourner sur elles-même tant qu’elles n’ont pas touché le bas de l’écran ou une autre figure déjà présente. Si l’accumulation de pièces atteint le haut de l’écran, c’est la fin de la partie.

 

Graphismes :

Tetris sent bon la sortie de la Gameboy sur le marché du jeu vidéo, comme un Alleyway : c’est sommaire, mais clairement suffisant pour le genre. Chaque tétronimo a sa forme propre, et même sa couleur (enfin, sa nuance de gris ou de noir) propre, histoire qu’on reconnaisse en un coup d’œil vers le haut où vers la case de prédiction ce qui va arriver dans l’aire de jeu et anticiper ses déplacements. Il n’en faut pas plus, même avoir un fond autre que blanc aurait nuit à la bonne lisibilité du jeu (notamment quand la difficulté et la vitesse commencent à se corser).

Musiques / bande-son :

Peut-être le point qui a le plus marqué les joueurs de l’époque, et même ceux qui l’ont découvert plus récemment : ses musiques. Il n’y en a que trois (six, une de plus avec celle de l’écran titre, une pour le décollage de la fusée et une pour le game over) que l’on peut choisir au cours de la partie, mais l’avantage par rapport à la version NES par exemple, c’est la musique Type A, sélectionnable à l’écran de choix du mode de jeu : cette première musique est le Korobeiniki de Nikolaï Nekrassov, qui est devenu une musique du folklore russe. Et une fois que vous aurez ses mesures dans la tête… Elles ne vous quitteront plus jusqu’à la fin de votre vie ! Les deux autres thèmes sont également d’excellente qualité et remarquable dès les premières notes. La musique Type B n’a pas d’origine particulière, alors que la Type C est la Suite Française N°3 de Bach. Et pour montrer à quel point la musique fait partie intégrante du jeu, lorsque l’on termine une mission de mode de jeu B, des violonistes viennent nous jouer un petit aire soviétique !

A noter qu’une dernière musique apparaît en mode deux joueurs quand un des deux dépasse les onze lignes de hauteur sur son aire.

 

Maniabilité / gameplay :

La simplicité est de mise pour pouvoir toucher tout le monde avec ce jeu : les pièces descendent lentement d’elles-même vers le bas, mais on peut également accélérer cette chute en maintenant appuyer la flèche du bas (la pièce reprendra son rythme normal si on la relâche). Les pièces peuvent être déplacées de droit à gauche et inversement avec les flèches correspondantes, et peuvent être tournées en appuyant sur A ou B selon le sens de rotation que l’on souhaite. Ensuite, il suffit de faire en sorte que les tétronimo s’emboîtent entre eux, en évitant le plus possible de laisser des espaces vides qui empêcheront de faire des lignes complètes. Et très vite, l’appel du tetris sera fort, puisqu’en faisant quatre lignes d’un coup (en utilisant forcément une barre de quatre), on gagne beaucoup de points, et on réduit l’espace occupé fortement d’un seul coup. Mais il y a un risque de se faire surprendre, car les barres ne sont pas si fréquentes que ça…

Un principe simple donc, et accrocheur.

Scénario :

Pas grand chose à dire, on joue sur un fond de maçonnerie soviétique, encouragé par quelques chants de l’Armée Rouge. Enfin, c’est ce qu’on peut imaginer !

 

Replay value :

La durée de vie de ce jeu est pratiquement infinie. Deux modes de jeu, un sans limite (Mode A) où on se bat contre soi même et la chute des briques, tant qu’on n’a pas atteint le haut de l’aire de jeu, on continue et la vitesse augmente. On peut partir de base en vitesse maximum (vitesse 9), ou aller plus doucement (de 0 à 8). Pour le Mode B, on doit réaliser 25 lignes pour terminer la manche, avec les dix vitesses de jeu (la vitesse n’augmente pas) mais également six niveaux de handicap, pour obtenir plus de musiciens une fois la mission terminée. Un mode deux jeux avec câble Link (le premier jeu à utiliser ce système) est disponible, où les deux joueurs devront résister plus longtemps que l’autre. Vu « l’addictivité » du titre, croyez moi que vous aurez toujours envie de faire mieux dans les différents modes de jeu.

Conclusion :

Principe simple, novateur et accrocheur, Tetris fait parti des titres légendaires du jeu vidéo et de la pop culture. Il a été vendu en pack avec la console en Europe, ce qui explique une partie de son succès. Je terminerai avec une citation d’Henk Rogers qui va dans le sens de ma dernière phrase : « Avec Super Mario Land, Nintendo vendra instantanément sa Gameboy aux jeunes garçons. Mais avec Tetris, il vendra sa Gameboy à tout le monde ». Fin du game.

bigvilo

Retrouvez l’émulateur et la rom du jeu sur Gameboy chez notre partenaire 

Émulateur: http://www.gametronik.com/site/emulation/game_boy/

Rom: http://www.gametronik.com/site/fiche/nigb/Tetris%2520%2528World%2529%2520%2528Rev%2520A%2529/

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