[RETRO TEST] The Last Blade (Test Gametronik)

Date de sortie: 1997

Editeur: SNK

Genre: combat

Support: Neogeo

Naissance d’un mythe

Depuis ma première confrontation avec un jeu baston, je n’ai eu qu’une seule idée idée en tête.: Chercher la crème des crèmes. Après m’être frotté à tous les Street Fighter 16 bits, je me suis aventuré à quelques extravagances sur Megadrive. Fatal Fury, Mortal Kombat, King of Fighters, Dragon Ball… Et parmi toute cette jolie collection, m’est apparu un messie, un soft auréolé et dégageant une aura bien plus forte que n’importe quel autre jeu de baston. Son nom? Samurai Shodown. Après les maintes heures d’épuisements sur MD, je me décidai à m’embarquer dans l’aventure Neo Geo et arcade. C’est alors que ma passion pour les titres de baston à l’arme blanche s’est déclarée. Samurai Shodown en a été la naissance, le prologue, puis le récit. Mais l’épilogue de cette aventure est beaucoup plus intéressant car il n’est autre que le rival de l’excellent jeu cité avant. Si le nom de The Last Blade ne vous dit rien, c’est que vous vous trouvez forcément dans l’un des deux cas que j’évoquerai ci-après. Soit vous n’êtes pas accro à la baston et ça se comprend volontiers, soit vous êtes un fan invétéré de baston et auquel cas vous avez choisi votre camp: celui du grand public et de ses 5 opus Samurai Spirits. Eh bien tel un fan de l’OM et du PSG, je vous dirai que les deux me sont égaux.

Une saga à la sauce SNK

The Last Blade, premier opus de seulement deux entités, sort 4 ans après son grand frère, Samurai Shodown 1er du nom, développé également par SNK (distribué par Takara). Pourquoi un deuxième jeu concurrent sur une seule et même plateforme ? Vous constaterez que bien que The Last Blade et Samuraï Shodown soient tous deux des jeux de combat à l’ arme blanche dans un univers nippon , la manière d’ y jouer diffère à tel point, que The Last Blade ne peut pas être considéré comme un Samuraï Shodown-like. Mais The Last Blade ne jouira pas de la même distribution que son rival et ne sera présent que sur Neo Geo et sur Neo Geo Pocket….. à l’inverse de SS qui aura eu le temps de vagabonder de 16 bits en 16 bits, en passant par la MS et la GG 8bits de Sega pour se retrouver aujourd’hui sur consoles de salon Microsoft et Sony 128 bits.

Un scénario Haletant

Mais peut-être serait -il temps de s’attaquer à l’histoire de cette cartouche SNK, si attendue. Sur Neogeo, qui dit baston, dit forcément scénario, Fatal Fury, King of fighters, Art of fighting n’en sont que des exemples de choix. Eh bien TLB n’échappe pas à la règle de la maison. Le récit prenant place quelques siècles avant le notre, il nous emmènera aux 4 coins du Japon avec même par une petite excursion en France! Toujours est-il que tout cela commence au pays du soleil levant. Gaisei, grand maître des arts martiaux vient de se faire assassiner en combat singulier. Ses trois élèves: les deux frères, Kaede et Moryia; la jeune et frêle Yuki se retrouvent brutalement dépourvus de sensei. Yuki et Kaede ont cependant retrouvé leur maître agonisant dans les bras de Moryia, c’est pourquoi se dernier se trouve largement suspecté. Traqué par les deux autres élèves, avides de vérité et de vengeance, Moriya n’a d’autre choix que de s’enfuir pour s’entraîner et devenir plus fort que ses deux compagnons d’apprentissage. Moriya est-il l’assassin de Gaisei? La rivalité entre les deux frères aura-t-elle raison du (des) coupable(s)? C’est à vous de le découvrir dans un mode story palpitant…

On parle affaire?

Les modes de jeux sont toujours, ultra banals avec un training, un versus, un short mode et un story mode. Rien de bien dépaysant par là! Côté réalisation, on touche vraiment à un superbe bijou, telle une Torino rouge qui pourra rappeler quelques souvenirs à certains. Les graphismes sont tout simplement le top de l’époque grâce à un style mêlant manga et dessins asiatiques ancestraux. Certains décors, tout simplement impressionnant par leurs perspectives et leurs profondeurs, sont, qui plus est, entièrement interactifs. Ainsi le stage de Yuki voit apparaitre les traces de combats sur le sol! Pareillement, se trouvent les animations de second plans avec des clins d’œil entre persos de la série ou tout simplement l’animation d’une rue marchande ou d’un bord de mer. Les protagonistes sont largement assez détaillés et sans pour autant, que cela n’entrave à la rapidité ou à la fluidité des combats. Côté gameplay, il n’est guère dur de réaliser quelques coups magistraux lorsqu’on est un « habitué de la maison ». Si vous avez déjà testé des softs tels que Garou, Fatal Fury ou KOF, aucun doute que vous vous en sortirez…. à un niveau assez faible! C’est peut-être là que le bât blesse… Certes le jeu sera rapidement terminé par les amateurs et les non fans, mais ils rateront malheureusement le plus important du titre!

Une technique sinon rien

Car c’est justement cette technicité si spéciale qui fait de The Last Blade, le titre qu’il est. En partant de la simple sélection d’une jauge de combat, c’est toute une stratégie que vous devrez mettre en place si vous souhaitez combattre dans à un niveau moyen ou élevé. Attaques, contre attaques rapides, défense, finesse ou bourrin; il ne tient qu’a vous de déterminez votre caractère et surtout, trouver le point faible de votre adversaire. Maîtriser pleinement la palette de coups de votre perso, n’arrivant finalement qu’en second lieu, bien après avoir émis une stratégie d’attaque qui tienne la route. Autant dire que le résultat ne se fait pas attendre! Des combats d’anthologie se trouvent alors disputés, faisant monter la tension à son paroxysme, le temps peut alors déterminer lequel des deux mérite le plus de l’emporter; tant la technicité dépend du sort du combat. La musique se coulant à merveille dans les phases de combat, elle est « en harmonie » avec des décors, tout aussi majestueux.

Conclusion:

Que ce titre est controversé! Une merveille pour les puristes et les techniciens tandis que le joueur moyen n’y verra qu’une cartouche parmi tant d’autre sur la pyramide de la baston 2D. Reste que même pour ces derniers, la réalisation est excellente, mais la rapidité du mode story ne réussira malheureusement pas à les tenir en haleine durant plus d’une demi heure. Ces derniers seront largement plus attirés vers un Samurai Shodown, moins perfectionné, mais peut être plus instinctif et dont l’histoire sortira encore plus de l’ordinaire. Pas forcément, donc, à réserver à une élite, mais des déceptions à prévoir tant la perception de l’intégralité de l’excellence de ce soft est ardue.

Test posté à l’origine sur  par Jeff 72 le 28/12/05.

bigvilo

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